Le mouvement de dissidence mené, depuis quelques mois, par le groupe de Abdelmadjid Menasra ne semble plus déranger les dirigeants du Mouvement de la société pour la paix (MSP). Et pour cause, le Mouvement pour la prédication et le changement (MPC), créé au lendemain de l'élection présidentielle du 9 avril, est considéré par la direction du MSP comme un parti ordinaire qui peut s'ajouter aux trente formations politiques déjà existantes. «Le MPC est un parti comme tous les autres», a déclaré Mohamed Djoumoua, chargé de communication du MSP. Et d'ajouter : «Nous ne passerons pas notre temps à commenter les actions de cette entité politique, car pour nous, le dossier de la dissidence est définitivement clos.» Notre interlocuteur a expliqué que les dissidents du MSP sont libres de créer une autre organisation politique, tout en précisant que son parti ne répondra, désormais, qu'aux attaques dont il ferait objet. Par ailleurs, M. Djoumoua a démenti la rumeur selon laquelle des ministres du MSP auraient rejoint le MPC. «Les quatre ministres du parti ont réitéré leur attachement à la légalité et à la discipline militante», a tenu à souligner notre source. Concernant les activités du parti, outre la participation ces derniers jours de son président, Bouguerra Soltani, à un colloque sur El Qods qui s'est tenu dans la ville d'Istanbul, le MSP, selon son chargé de la communication, prépare un séminaire international en hommage au regretté cheikh Mahfoud Nahnah, décédé le 19 juin 2003. La sixième édition du séminaire à laquelle prendront part des dizaines de personnalités et d'invités étrangers sera organisée le 20 juin à Alger sous le thème de «La citoyenneté et les droits politiques de la femme». A noter que l'attitude qu'adopte actuellement la direction du MSP à l'égard de ses dissidents est la même que ces derniers ont adoptée depuis la création de leur mouvement. «Nous n'avons aucun compte à rendre au MSP que nous avons quittés définitivement», ne cessent de répéter les partisans de Menasra.