Après plusieurs visites effectuées à travers différentes régions d'Algérie, l'ambassadeur de France en Algérie, M. Bernard Emié, s'est rendu mardi à Constantine «qui compte parmi les villes les plus importantes d'Algérie». Une première visite à l'est du pays depuis son arrivée en Algérie, le 9 septembre dernier. Cette visite intervient quelques jours seulement après la tenue, à Paris, de la 2e session du Comité intergouvernemental de haut niveau, coprésidée par les deux Premiers ministres français et algérien. Elle a permis à l'ambassadeur de France de visiter le Palais du Bey, le Monument aux morts et de s'entretenir avec les autorités de la wilaya, les élus de la municipalité, les représentants de la société civile, de la communauté française et des milieux d'affaires français et algériens. M. Bernard Emié s'est rendu ensuite au Centre culturel français qui «joue un rôle-clé dans le développement des échanges culturels franco-algériens» où il a animé en début de soirée une conférence de presse. L'occasion a été propice pour évoquer qu'un groupe de travail mixte a été installé pour trouver des solutions à «quelques dizaines de familles françaises qui ont des difficultés de se voir reconnaître leur droit de propriété, des difficultés à vendre leurs biens ou à rapatrier des fonds». Il a ajouté en évoquant la problématique relative aux familles françaises propriétaires de biens immobiliers qui sont restées en Algérie après l'indépendance. Cependant, le diplomate a insisté pour dire que le sujet des biens immobiliers, ouvert entre la partie algérienne et française, est «beaucoup moins large que ce qui a été écrit dans la presse en Algérie et en France, et n'aborde pas les biens immobiliers déclarés vacants en Algérie et nationalisés dans les années 1960». Sur un autre volet, M. Emié a précisé qu'au cours de ses discussions avec le wali de Constantine, il a souligné «la volonté et la disposition» de son pays à participer, sous divers volets de coopération, à «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», notamment dans le chapitre de restauration du patrimoine comme le Monument aux morts. Quant au volet économique, l'ambassadeur a qualifié de «très positives» les relations algéro-françaises tout en se félicitant de la présence économique française en Algérie, avec pas moins de 500 entreprises et 40 000 postes d'emplois. M. Emié a toutefois évoqué la concrétisation prochaine d'un projet de développement de la filière bovine à Constantine et une coopération dans la gestion des abattoirs.