La perspective d'une issue pour le conflit opposant le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapest) et le ministère de l'Education semble encore lointaine. A titre préventif, le syndicat qui a observé lundi et mardi une grève de deux jours, a mis en garde le ministère en manifestant son intention de prolonger son mouvement. Une intention que le chargé de la communication Messaoud Boudiba explique par la volonté et l'insistance de la base à la poursuite de ce débrayage. «Les enseignants ont insisté lors des assemblées générales sur la prolongation des journées de grève», a-t-il dit. Des assemblées générales ont été tenues, le deuxième jour de la grève, à travers les wilayas afin de décider de la suite à donner au mouvement. Mais la décision finale revient, selon lui, au conseil national du syndicat qui tranchera sur la question de la prolongation ou non du débrayage. Ni les multiples appels au dialogue réitérés par la ministre du secteur, ni les rencontres ayant regroupé les deux parties n'ont pu faire changer d'avis à cette formation syndicale. Cette dernière n'a pas manqué de manifester son désintérêt à ces réunions qui, selon elle, n'ont apporté rien de concret. Pour le ministère, le mouvement du Cnapest est illégal, a indiqué Mohamed Aider, conseiller au ministère de l'Education nationale, qui a souligné qu'«une nouvelle revendication a été rajoutée à la plate-forme établie. Elle porte sur la promotion automatique des enseignants jusqu'à 2017». Le Cnapest a réaffirmé le maintien de son action, après l'échec de la réunion qui a regroupé, dimanche dernier, son bureau national avec le chef de cabinet du ministère de l'Education, en présence des représentants de la Fonction publique et d'un représentant de l'Inspection du travail. La tutelle qui a tenté à trouver un terrain d'entente avec les représentants du syndicat lors de cette rencontre dite de réconciliation, n'a pas réussi à les convaincre de revenir sur leur décision. La grève de deux jours a connu un taux de suivi de 85% dans les lycées où les enseignants du secondaire ont répondu favorablement à l'appel du Cnapest alors qu'il était situé entre 30 et 45% seulement dans les collèges et entre 20 et 30% dans les écoles primaires.