Le prix du poulet a connu une hausse vertigineuse ces deux derniers jours. Il balance entre 340 et 400 DA le kilogramme alors qu'il ne dépassait pas 280 DA il y a de cela à peine une semaine. Une augmentation injustifiée qui met en déséquilibre le pouvoir d'achat des citoyens. Ce qui est remarquable, c'est que cette flambée touche, à tour de rôle, presque tous les produits alimentaires. Après la pomme de terre c'est au tour du poulet de connaître une flambée inquiétante. Une virée chez les marchands de volailles dans le Grand-Alger nous renseigne que cette augmentation est due, selon les commerçants, à «une production insuffisante». «Cette hausse répond au principe de l'offre et de la demande et comme il y a un manque dans le produit et que les tarifs de l'aliment de bétail ont aussi augmenté, les prix du poulet ne font que suivre cette tendance», explique un commerçant. Cela laisse aussi la porte ouverte aux spéculateurs du poulet qui imposent leurs prix sur le marché. On a appris également que le prix de l'aliment du poussin est cédé à 6000 DA le quintal, chose qui n'arrange pas les éleveurs et a des répercutions sur les prix. Il explique aussi que les éleveurs refusent de produire sous prétexte qu'ils n'ont aucune marge bénéficiaire. Dans le même sillage, il ajoute que le problème se pose au niveau des marchés de gros où le prix du poulet est à 280 DA. Pour avoir plus de détail sur cette augmentation, nous avons contacté, Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA, qui a tenu à déclarer qu'il faut tout d'abord savoir qu'il y a un grand déséquilibre entre la quantité disponible sur le marché et la demande. Il explique cette hausse par l'absence totale de coordination entre le ministère de l'Agriculture et celui du Commerce. Ce qui laisse les portes ouvertes aux spéculateurs qui saisissent la moindre raison pour flamber les prix. Selon M. Boulenouar, le prix de la viande blanche va connaître une autre hausse durant les prochains jours et ce, sans donner les raisons, faisant savoir que le prix du poulet va grimper jusqu'à 500 DA en raison de la forte demande et le manque de poulet. «Certains commerçants profitent de la forte demande pendant certaines périodes de l'année pour revoir à la hausse les prix. Ce qui nécessite un contrôle sévère de la part du ministère du Commerce qui a laissé le champ ouvert aux spéculateurs», a-t-il souligné.