Pour le président de l'Association algérienne des concessionnaires automobiles (AC2A), le dispositif de lutte contre la pièce de rechange contrefaite lancé ce dimanche par les services du ministère du Commerce est une «initiative louable et indispensable. Nous sommes d'accord pour que l'Etat oblige les importateurs de pièces de rechange à ne ramener que les articles homologués et certifiés par les maisons mères. C'est une décision très importante ; le citoyen ne sera que gagnant dans cette politique.» I l a indiqué également que les consommateurs seront désormais très sélectifs dans leurs achats. «Avant d'acquérir une voiture, il va d'abord demander des informations sur le système après-vente et la disponibilité de la pièce de rechange d'origine», nous explique-t-il, affirmant que les professionnels du marché automobile algérien sont tous favorables à cette politique qui participe à la fois à la préservation de la santé du consommateur et de l'économie nationale. Pour le président de l'AC2A, il faudrait toutefois du temps pour mettre en application cette réglementation. S'agissant de l'évolution du secteur automobile algérien, il nous a confié que le marché national se porte plutôt bien, contrairement à la crise qui a caractérisé le marché mondial. «La norme mondiale en la matière est de 500 véhicules par 1000 habitants. En Algérie, nous sommes seulement à 60 véhicules», a-t-il répondu à notre question. Autrement dit, les ventes devraient encore augmenter cette année pour dépasser le chiffre de 200 000 voitures vendues en 2008. Durant le premier trimestre 2009, les ventes automobiles ont progressé de manière substantielle par rapport à la même période en 2008. Malgré l'instauration de la nouvelle taxe automobile allant de 50 000 à 150 000 DA, les ventes n'ont pas baissé en Algérie, ce qui témoigne des besoins de plus en plus importants en moyens de transport dans le pays. Le président de l'AC2A a estimé que le marché va encore progresser et qu'il s'améliore en qualité, notamment à travers les types de véhicules commercialisés et les mesures d'organisation mises en place par les pouvoirs publics à travers le décret portant sur l'activité de concessionnaire.