Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, a affirmé, jeudi à Alger, que ses services ont mis sur le marché plus de 300 000 tonnes de pomme de terre au cours des dernières semaines afin de satisfaire une demande croissante sur cette denrée. Malheureusement, cette quantité mise sur les marchés n'a pas eu d'impact sur les prix de la pomme de terre qui est toujours cédée à 80 DA, voire 100 DA. Ce qui fait que le citoyen reste toujours otage de la spéculation et du dysfonctionnement du marché. Contacté à ce sujet, Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA, nous a déclaré que la quantité mise sur le marché reste insuffisante face à la demande. Il a aussi affirmé qu'il est vraiment nécessaire d'établir les vrais chiffres des quantités de pomme de terre stockées au niveau des chambres froides, puisque selon notre interlocuteur, les représentants des 43 marchés de gros au niveau national ont établi un rapport dans lequel ils dénoncent le fait que de grandes quantité de la pomme de terre ont été commercialisées et ce, sans passer par les marchés de gros. A propos de la hausse des prix de la pomme de terre qui persiste toujours, M. Boulenouar a relevé qu'il faut s'attendre à une baisse des prix du fait que c'est le moment de la récolte dans les régions ouest du pays. Les premiers indices révèlent que 40 000 quintaux de pomme de terre vont être récoltés, ce qui va permettre de régulariser les prix de ce tubercule et de satisfaire la demande, indiquant dans le même sillage que son prix va baisser à 50 DA. Notre interlocuteur conclut en reconnaissant que la spéculation existe bel et bien au niveau des réseaux de stockage.