a de fortes chances d'être reconduit à la tête du FCE pour un second mandat. Il a mené un travail titanesque pendant une durée très courte, deux années. A plusieurs reprises, il a été reçu par les chefs de gouvernement et parvient à convaincre les pouvoirs publics sur l'importance de l'encouragement des entreprises algériennes. Les dernières réformes introduites dans la politique d'accueil des IDE et de l'importation ont conforté les idées du Forum des chefs d'entreprises qui a fait de la promotion de l'entreprise nationale son cheval de bataille. Réda Hamiani veut rééditer l'exploit en se présentant en tant que candidat à la tête du FCE. Dans cet entretien, il revient sur l'importance de l'assemblée générale qui aura lieu aujourd'hui à l'hôtel El Aurassi. Le Temps d'Algérie : Comment se prépare la tenue de l'assemblée générale du Forum des chefs d'entreprises ? Cette AG revêt-elle une importance particulière ? Réda Hamiani : Honnêtement, l'assemblée générale se présente plutôt bien. Nous avons organisé cette assemblée de façon contradictoire. Nous avons décidé que les règles de cette élection seront du ressort de cette assemblée générale. Un président sera élu par les membres du Forum en toute transparence et démocratie. C'est un principe qui a été accepté de part et d'autre. Nous voulons avoir un président neutre et nous sommes fiers d'avoir atteint de tels résultats. Cela m'amène à dire que nous abordons avec enthousiasme cette assemblée générale à laquelle revient le dernier mot. L'élection sera organisée à bulletins secrets en toute transparence. Il n'y a pas lieu d'avoir ni inquiétude, ni hésitation. Les choses vont se passer comme nous l'avons souhaité, c'est-à-dire dans les règles de tradition du Forum. L'objectif est que cela devienne une règle permanente. On comprend bien que le FCE veut passer à un nouveau stade d'organisation. Est-ce que l'élection d'un président à la faveur d'un vote à bulletins secrets apportera plus de crédibilité à votre organisation ? Nous partageons cette analyse. Mais, venant de notre part, elle n'a pas beaucoup d'importance. Evidemment, c'est important pour le FCE d'organiser des élections de manière aussi transparente. Cela renforce notre position au niveau interne et même à l'extérieur. Nous sommes fiers donc d'appartenir à une institution qui joue un rôle de construction de cette nature. Il faudrait comprendre que ce n'est pas aussi quelque chose de symbolique pour nous. Mais nous fonctionnons cette fois selon les règles de notre statut. Peut-on connaître les grandes lignes de votre programme, à l'instar du candidat Slim Othmani qui a présenté cinq axes à développer ? Je présente officiellement mon programme demain (aujourd'hui) lors de l'assemblée générale. Je préfère réserver cette information aux adhérents. Cela dit, pendant mes deux années à la tête du FCE, il y a eu des actions à l'international et des actions avec les autorités du pays. Il y a eu aussi toutes les tâches et des projets en faveur des entreprises. Est-ce qu'on peut connaître votre avis sur la transformation du FCE en syndicat patronal ? Etes-vous favorable à cette mutation ? C'est un thème qui sera débattu au cours de l'assemblée générale. Pour le statut d'association, il faut signaler que certains membres sont toujours favorables. Pour le statut du syndicat, d'autres adhérents y plaident. Pour la forme associative, nous l'avons adoptée au début, car nous voulions être une source de proposition. Nous ne nous voyons pas comme un partenaire du gouvernement. Aujourd'hui, les choses ont changé et évolué. Le forum est devenu une organisation importante de par le nombre d'entreprises membres et du poids économiques qu'il pèse au sein de la société algérienne. L'adoption peut-être d'une forme syndicale serait appropriée. Elle nous permet de devenir un partenaire des autorités et nous serions davantage consultés et même associés à la prise de décision. Mais il y a encore des contraintes. Il faut être bien représenté et avoir un ancrage national. Il faudrait aussi un agrément du ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Nous allons présenter tous ces avantages et inconvénients lors de l'assemblée générale. En tant que président sortant, quel bilan tirez-vous ? Un rapport sera présenté lors de cette assemblée sur les actions qui ont été menées, réalisées et engagées durant mon mandat. Cette question devrait être posée aux membres du FCE. Mais personnellement, je peux dire que ça été très fourni. Le FCE était très présent sur la scène nationale. Nous avons mené des actions sur le plan national et international. Nous avons augmenté nos effectifs d'adhérents. Nous avons créé notre propre revue périodique. Nous avons eu aussi notre siège social, où sera construit un immeuble de bureaux. Peut-être suis-je mal placé pour juger, mais globalement, sur le programme que nous avons tracé, pratiquement toutes les actions ont été réalisées. Nous n'avons pas à en rougir. Evidemment, il y a lieu de poursuivre notre programme de développement, que ce soit moi ou M.Slim Othmani. Le FCE va continuer à asseoir une organisation de renom et à se présenter comme le défenseur de l'entreprise algérienne. Comment voyez-vous l'évolution du FCE dans les prochaines années ? D'abord, cette élection n'est qu'une étape qui va renforcer davantage le FCE. Quel que soit le président élu, il est évident qu'il fera tout pour que l'association soit crédible et audible. C'est un programme d'action et de suggestions adopté par les membres qu'il aura à réaliser. Nous voudrions avoir notre mot à dire sur la politique économique. Nous considérons que l'économie de marché est une économie de création de richesse et une place particulière accordée aux entreprises. Ce sont elles qui constituent le taux de croissance, le secteur le plus important pour le recrutement et la lutte contre le chômage. A ce titre, il faut donc nous associer, prendre notre avis en matière d'action économique et sociale. Le FCE devra être écouté de la part des autorités publiques.