C'est aujourd'hui qu'aura lieu l'assemblée générale du Forum des chefs d'entreprises à l'hôtel El-Aurassi. A l'ordre du jour, l'élection d'un nouveau président par vote à bulletins secrets et un débat sur la transformation du FCE en syndicat patronal, après un parcours d'association professionnelle. Deux candidats potentiels, Réda Hamiani et Slim Othmani, se sont présentés pour la présidence de cette organisation qui ne cesse de gagner en notoriété et en crédibilité. L'assemblée générale du FCE revêt une importance capitale cette fois-ci, car elle sera l'occasion d'élire un président par vote à bulletins secrets, selon la volonté des membres voulant instaurer une véritable culture démocratique. Les prétendants à la présidence sont de vrais mastodontes du monde économique algérien. Réda Hamiani, chef d'entreprise et ancien ministre de la PME et PMI, maîtrise parfaitement son domaine et a réussi durant son mandat à ériger le Forum en véritable organisation patronale pesant de tout son poids. Candidat à sa succession, il n'a pas voulu dévoiler son programme, préférant le réserver aux adhérents. Slim Othmani est déterminé à prendre les rênes de cette association professionnelle. Bien avant la tenue de l'assemblée générale, il avait mené une campagne médiatique en multipliant les interventions sur la presse et en organisant une cérémonie dans la soirée d'avant-hier en l'honneur des membres, où il a présenté les cinq axes de son programme. Ayant assumé la présidence de l'Association des producteurs algériens de boissons (APAB) au début des années 2000, ce chef d'entreprise se voit capable d'apporter "toute une expérience et un savoir-faire au profit du FCE". Détenteur d'un "exécutive MBA" et d'un parcours riche d'expériences en Algérie et à l'étranger, Slim Othmani se dit heureux de prendre la responsabilité d'un président de l'une des plus importantes associations professionnelles regroupant plus de 250 membres gérant un chiffre d'affaires de près de 2 milliards d'euros. Dans le contexte actuel de l'économie algérienne, marqué par une ouverture totale sur l'économie de marché et un retour à l'encouragement des entreprises locales, le futur président aura pignon sur rue. Le projet de transformation du statut du Forum en syndicat patronal ayant tout son poids est désormais d'actualité. Les entrepreneurs essentiellement privés membres de cette association veulent voir se constituer une organisation capable de porter haut et fort leurs revendications vis-à-vis des pouvoirs publics. L'actuel président plaide ouvertement pour cette transformation, estimant qu'elle sera une forme appropriée afin d' "être écoutés et associés à la prise de décision". L'assemblée générale d'aujourd'hui sera donc un nouveau point de départ pour mener un travail en profondeur sur le fonctionnement du forum et ses projets futurs. Les enjeux sont d'ores et déjà multiples. Les autorités publiques se préparent à lancer un troisième plan quinquennal fort d'un budget de 150 milliards de dollars. Les entreprises algériennes veulent y participer activement. D'autres enjeux se profilent, entre autres l'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange et l'Organisation mondiale du commerce. Ces deux organisations supposent une préparation en interne et une mobilisation parfaite et ce, dans l'intérêt des entreprises algériennes confrontées de plus en plus à la concurrence des firmes internationales. Les tâches du futur président du Forum des chefs d'entreprises seront à la fois importantes et déterminantes.