La prise en charge des wilayas du Sud du pays a été hier au centre des débats au niveau du Conseil de la nation, entamés juste après la présentation des grandes lignes du plan d'action du gouvernement par le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Outre le développement des infrastructures routières et médicales notamment, les parlementaires ont appelé à l'accélération de la mise en application du nouveau code communal et de wilaya et du découpage administratif afin de rapprocher davantage les citoyens des autorités locales. Dans ce sens, certains intervenants ont appelé à la création de nouvelles communes à Tamanrasset pour soulager ses habitants des longues distances à parcourir afin d'effectuer les différentes démarches administratives. Dans le même ordre d'idées, des intervenants ont revendiqué l'augmentation des salaires des présidents des APC. Ces derniers, précisent-ils, sont rémunérés moins qu'un simple fonctionnaire de l'APC. Les représentants de la wilaya de Tamanrasset ont appelé également à faire de In Salah et de In Guezzam deux wilayas différentes et indépendantes de la wilaya de Tamanrasset. D'autres parlementaires ont soulevé le phénomène de l'immigration clandestine des Africains qui transitent par les wilayas des frontières Sud. Ce phénomène prend de plus en plus des proportions alarmantes. Ils ont plaidé pour la mise en place de mécanismes et moyens nécessaires pour faire face à ce danger qui menace la région, notamment par des maladies incurables telles que le sida et autres infections. La lutte contre la corruption et les différents fléaux sociaux tels que la toxicomanie et les différentes formes de violence sociale ont été également parmi les préoccupations des intervenants. Ils ont relevé, en outre, la nécessité d'accompagner l'effort de l'Etat dans le domaine de l'habitat et l'amélioration des conditions de vie de la population rurale, demandant l'amélioration des raccordements des foyers ruraux aux réseaux d'électricité, de gaz naturel et d'eau potable. Les parlementaires ont demandé au gouvernement de revoir la politique de subvention des prix des produits de la première nécessité, car cette dernière, selon eux, constitue un danger pour la production nationale dans la mesure où elle encourage l'importation. Un des parlementaires a proposé la création d'un conseil de médiation sociale pour transmettre les préoccupations des citoyens aux responsables. Les débats se poursuivront aujourd'hui. La journée de jeudi sera consacrée aux réponses du Premier ministre.