Les premiers corps des 54 victimes de l'accident d'un avion de ligne, qui s'est écrasé dimanche dans la jungle dans l'est de l'Indonésie, ont été évacués hier, tandis que des experts de l'avionneur franco-italien ATR étaient attendus à Jakarta. L'appareil, un ATR 42-300 de la compagnie indonésienne Trigana Air, avait décollé de Jayapura, capitale de la province orientale de Papouasie, et s'est abîmé par mauvais temps dans une zone montagneuse de la jungle sans voie d'accès terrestre à une quinzaine de kilomètres de l'aéroport d'Oksibil, autre ville de cette région où il devait atterrir. Les opérations d'évacuation ont pu débuter après avoir été retardées par le mauvais temps. Les restes de six victimes sont arrivés à Oksibil, a indiqué un responsable de l'armée indonésienne. Onze autres corps étaient transportés à pied à travers une forêt dense dans la montagne, a déclaré Pudji Teguh Rahardjo, un porte-parole de l'armée en Papouasie. Environ 300 personnes de la région participent aux opérations d'évacuation. Les autorités espéraient hélitreuiller les corps mais le mauvais temps a rendu cette opération impossible : «Les conditions actuelles ne nous permettent pas d'utiliser des hélicoptères, c'est pourquoi nous devons faire cela par voie terrestre», a ajouté Rahardjo. Cet accident d'avion est la troisième catastrophe aérienne en moins d'un an en Indonésie, pays d'Asie du Sud-Est affichant un piètre bilan en matière de sécurité aéronautique. Les débris de l'avion et les corps de ses 54 occupants ont été découverts mardi. Les équipes de secours ont également retrouvé les boîtes noires de l'appareil ainsi que de l'argent liquide -en partie brûlé- provenant des quelque 6,5 milliards de roupies (420 000 euros) transportés par des employés de la Poste pour les distribuer à des familles pauvres de la région.