Le tourisme était parmi les secteurs phares examinés hier lors de la réunion gouvernement - walis.Le dossier relatif à la promotion du tourisme et sa contribution à la diversification de l'économie nationale et à la consolidation du développement local a été en effet le secteur pour lequel le gouvernement a prêté une fine attention. C'est «un vecteur de développement économique et source considérable de diversification économique», a soutenu le premier responsable du secteur de l'aménagement du territoire, du tourisme et de l'artisanat, Amar Ghoul, dans sa communication intitulée «Le tourisme : gisement économique à exploiter et à valoriser». Du point de vue global, l'Algérie recèle effectivement d'énormes potentialités touristiques qui peuvent justement être une source économique non négligeable à plus d'un titre. Mais jusqu'ici, celles-ci sont mal exploitées lorsqu'elles ne sont tout simplement pas laissées à l'abandon, quoique le gouvernement semble désormais déterminé à faire renaître le tourisme de ses cendres. D'ailleurs, depuis la wilaya de Chlef, Amar Ghoul a déclaré jeudi que son département ne récoltera désormais que des «félicitations». Comment compte-t-il y parvenir ? Surtout lorsqu'on sait que dans le dernier rapport du Conseil mondial du tourisme et du voyage (WTTC), dont le siège est à Londres, il est indiqué dans l'enquête menée dans 184 pays que l'Algérie se positionne à la 111e place. Cependant, Amar Ghoul est visiblement confiant de sa stratégie. Il a retracé dans sa communication d'hier les objectifs fixés par son département pour faire du tourisme un label incontournable de l'Algérie. Amar Ghoul estime, de ce fait, que «l'enjeu est de lancer une industrie touristique accompagnée par des facilitations et des soutiens en vue de permettre une émergence rapide d'une infrastructure touristique et la mise en œuvre d'une démarche de gestion en partenariat avec des projets d'investissement touristique». Ça tombe à point nommé puisque dans le quinquennat 2015-2019, le gouvernement octroie dans son élaboration la priorité à l'investissement et la formation en matière de tourisme. D'ailleurs, la loi de finances 2015 a introduit des mesures incitatives pour les investisseurs en leur permettant l'accès à des terrains à l'intérieur des zones d'expansion touristique à travers la concession et des crédits à des taux d'intérêts améliorés. 930 projets touristiques pour 50 000 postes d'emploi Autres objectifs fixés par le ministre du Tourisme, «le renforcement de l'accueil des touristes et l'amélioration de l'image de marque destinée à faire la promotion du pays auprès des touristes internationaux». Il faut préciser, à ce propos, que le nombre de touristes étrangers qui viennent en Algérie n'a jusqu'ici pas dépassé les deux millions en 2015 (2.6 millions en 2014) dont la plupart sont des Algériens établis à l'étranger. Là encore, Amar Ghoul a du pain sur la planche pour pouvoir répondre aux attentes du gouvernement qui place un espoir inouï dans le tourisme. L'autre objectif est celui de «mettre en exergue la démarche de qualité». Celle-ci est, selon le ministre du Tourisme, «placée au cœur de la stratégie de développement du tourisme algérien» aux côtés de la valorisation du patrimoine matériel et immatériel (culturel, cultuel, historique... etc.). Arriver à redresser le secteur du tourisme sera, en outre, un des moyens, selon le département d'Amar Ghoul, qui permettra la création de dizaines de milliers d'emplois. Au niveau national, 930 projets touristiques ont été jusqu'ici retenus, ont fait savoir des responsables de ce ministère. Ces projets permettront la création de plus de 50 000 postes de travail.