Le président du parti Tajamoue Amal El Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul, a appelé la classe politique à s'éloigner du discours «alarmiste» visant à semer «la fitna» dans le pays et à se solidariser face aux défis auxquels l'Algérie est confrontée. «Il faut chasser les idées destructrices et les propos pessimistes véhiculés par certaines parties qui ne visent qu'à semer la zizanie dans notre pays», a d'emblée accusé Ghoul hier, lors d'une réunion du bureau politique de son parti à Alger. «Dans cette conjoncture difficile, a-t-il ajouté, nous avons besoin plus que jamais de conjuguer nos efforts et de mobiliser nos idées pour faire face aux dangers qui guettent notre économie, notamment avec la chute des cours du pétrole.» Le président de TAJ a, dans cette optique, lancé une nouvelle initiative intitulée «Un mur national pour relever les défis», appelant la classe politique, la société civile et les institutions de l'Etat à y adhérer pour «construire une Algérie forte et surmonter cette période sensible». Il a précisé que cette initiative du parti TAJ se veut complémentaire à celles entreprises par d'autres partis, à l'instar du RND et du FLN, et non opposée. Cette démarche est, selon lui, plus que nécessaire pour se prémunir contre les fléaux qui gangrènent notre société. Par fléaux, Ghoul désigne les situations sécuritaire, économique, sociale, mais surtout, a-t-il souligné, «le fléau des idées noires à travers lesquelles on veut détruire le pays». Ghoul qui accuse à demi-mot les partis de l'opposition, a également convié la classe politique à prendre part aux rencontres organisées prochainement par son parti pour traiter des questions «importantes» pour l'unité du pays, notamment celles liées à la sécurité nationale, la sécurité alimentaire et la sécurité énergétique. A la veille de la rentrée scolaire, Amar Ghoul a exhorté les partenaires sociaux à mobiliser leurs efforts pour éviter les tensions dans le secteur de l'éducation. «Cela va nous permettre de nous concentrer davantage sur les dossiers économiques du pays», a-t-il expliqué. Le SG de TAJ a qualifié la dernière rencontre du gouvernement avec les walis d'«historique». Il a salué les décisions prises au cours de cette réunion, qui auront, selon lui, des retombées positives sur l'économie nationale, avec surtout l'engagement du gouvernement à éradiquer la bureaucratie. L'actuel ministre du Tourisme a rappelé la stratégie du gouvernement pour bâtir une économie émergente basée sur cinq secteurs clés, à savoir l'industrie, l'agriculture, le tourisme, les services et le savoir. A la question de savoir si les initiatives du gouvernement ne viennent pas trop tard, l'intervenant répond : «Il n'est jamais trop tard pour bien faire», estimant que c'est le moment opportun pour agir car, juge-t-il, «la crise rend l'homme créatif». Il a expliqué, en outre, que les secteurs phares de l'économie algérienne n'ont pas besoin du budget de l'Etat pour évoluer, mais d'une bonne organisation et orientation.