Le président du parti Tajamou Amel El Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul, a fait savoir, hier, à l'issue de la réunion du bureau politique du parti, que la conférence nationale économique et sociale se tiendra samedi prochain à Zéralda. Cette initiative, propre à son parti, reste ouverte à tous ceux qui souhaitent y prendre part dans l'objectif d'apporter leur pierre à l'édifice, signale-t-il, en indiquant que la liste des invités sera élaborée « sans distinction aucune », car s'agissant d'une rencontre devant plancher sur un thème d'une importance cruciale pour le pays. La sécurité énergétique de l'Algérie et les moyens devant garantir une bonne exploitation de toutes les ressources énergétiques pour faire face aux besoins sans cesse croissants, les modalités de mise en place de mécanismes pratiques pour l'établissement d'une économie hors hydrocarbures sur la base du programme gouvernemental ayant fixé cinq secteurs stratégiques susceptibles de relever ce défi, sont entre autres questions d'ordre économique et social totalement distinctes des « généralités idéologiques à caractère partisan » qui seront débattues lors de cette conférence. « Nous voulons proposer au gouvernement des idées constructives devant contribuer à la diversification de notre économie nationale », a indiqué Ghoul. Concernant le volet diplomatique, le président de TAJ a insisté sur la nécessité de reconnaître les efforts consentis par la plus haute autorité du pays en vue de trouver des solutions appropriées au conflit malien. « L'Algérie s'érige aujourd'hui comme une source d'inspiration en termes d'approches politiques concernant la résolution des situations conflictuelles. Ce qui prouve qu'elle se porte parfaitement bien. La réussite de l'Algérie dans le dossier malien doit être une source de fierté pour tous les Algériens. Cet exploit n'est pas celui du régime ou du pouvoir, mais de tout le peuple algérien », indique-t-il, en s'adressant à ceux qui minimisent cet acquis non négligeable. « Ceux qui estiment que ce qui a été fait dans ce sens est un non-événement sont inconscients », dit-il. Selon lui, « si l'Algérie n'avait pas réglé ce conflit, le Mali serait aujourd'hui à feu et à sang ». Au plan interne, le responsable de TAJ a déclaré que « l'Algérie ne doit pas être prisonnière des idées mensongères, car le tableau n'est pas totalement noir ». Ghoul a profité de l'occasion pour appeler la classe politique à faire preuve de sagesse et de retenue, allusion à ceux qui incitent aux regroupements et aux manifestations « dans le but de faire subir à l'Algérie un printemps sanglant ». « La révision de la Constitution est une occasion à saisir pour consacrer les changements souhaités, au lieu d'entraîner la rue vers l'inconnu. Celui qui ne veut pas exploiter les occasions qui s'offrent à lui n'a qu'à attendre les prochaines échéances électorales. Semer l'anarchie pour arriver au pouvoir aura cette fois-ci des conséquences que nul ne pourra maîtriser », avertit-il.