C'est le moment d'acheter les affaires scolaires à Sidi Bel-Abbès. Deux jours avant la rentrée des classes, les parents étaient déjà à la recherche des prix les plus bas affichés dans les rayons des magasins de fournitures scolaires et librairies. Ce qui caractérise le plus la ville de Sidi Bel-Abbès, c'est la dynamique commerciale dans les magasins de vente de fournitures scolaires, notamment aux alentours de la coupole, où les commerçants proposent aux parents des prix à la portée du simple citoyen. Contrairement aux années précédentes, les parents ne s'intéressent plus aux vêtements que les enfants ont l'habitude d'exiger pour la rentrée scolaire. Ils ont donné la priorité aux fournitures scolaires qui sont une nécessité au lieu de s'intéresser aux tenues vestimentaires que leurs enfants doivent porter le premier jour de la rentrée. Perturbés par les achats, ils préfèrent en finir avec les dépenses qui ont vidé leurs poches, depuis le mois de Ramadhan et la période des vacances, et se préparer aux grandes dépenses de l'Aïd El Adha, dans quelques jours. Stressés les parents des élèves qui passent du primaire au moyen, mais aussi ceux du moyen au secondaire, semblent perdus pour choisir les fournitures scolaires, vu le volume des cahiers et registres exigés par les professeurs de chaque matière. Certains collégiens bien informés arrivent à établir une liste des affaires nécessaires, en attendant, la semaine prochaine, de compléter le reste des fournitures manquant selon les matières, et ainsi éviter les faux frais. Les commerçants qui exercent depuis des années, soulignent que le produit local est généralement le plus demandé et le plus vendu. «Les gens s'intéressent depuis toujours aux produits locaux», dira Kamel, un jeune commerçant. «Cette attitude s'explique par les prix abordables, mais aussi par la qualité des produits qui s'est améliorée ces dernières années. En revanche, les produits importés intéressent une partie infime de la société ayant les moyens de payer plus cher une qualité supérieure», souligne-t-il. L'achat des tabliers et des cartables a connu également une forte demande, notamment pour le niveau primaire, car d'après les commerçants, les élèves plus âgés exigent de leur parents des produits de luxe souvent importés de l'étranger. C'est le cas aussi des cartables et sacs à dos vendus à des prix variant entre 1500 da, pour un produit local, à 3000 da pour des produits importés. Les commerçants estiment de leur côté que les prix des produits mis en vente cette année sont en général abordables, et à la portée des classes moyennes, ce qui leur permet de liquider leur marchandise et de réaliser un gain considérable.