Le compte à rebours est lancé, 8 300 000 élèves des trois cycles, primaire, moyen et secondaire sont attendus dès dimanche prochain. Il ne reste plus que quelques jours avant la rentrée scolaire et aux préparatifs. s'ajoute pour certains parents, le stress de n'avoir pu acheter toutes les fournitures scolaires alors que les listes ne seront délivrées que quelques jours après la rentrée. Certaines familles se dirigent donc, d'ores et déjà, vers tous les points de vente afin d'éviter les cohues de la rentrée et d'établir une sélection en fonction du rapport qualité -prix car chaque pallier reçoit sa liste, certains commerçants peu scrupuleux augmentent les prix. L'une des particularités de cette rentrée, c'est qu'elle se tient après le Ramadhan et la fête de l'Aïd qui ont été synonyme de dépenses effrénées. Les foyers au revenu modeste vont donc devoir faire preuve d'ingéniosité pour surseoir aux dépenses. M. Meziane Meriane, SG du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), avait évalué à 8000 DA par élève le coût de la rentrée. Il avait déploré que l'allocation de 3000 DA qui s'adresse aux familles les plus démunies ne se soit pas plus conséquente. Ainsi, force est de constater que certains parents qui ont vu leur pouvoir d'achat s'amoindrir au cours de ces derniers mois, «recyclent» les cartables et les vêtements afin de limiter les dépenses. Pour d'autres familles, les achats se concentrent vers différents espace-vente. Au niveau des grandes surfaces commerciales, de larges espaces ont été aménagés pour y exposer les différentes catégories de produits disponibles. L'on y trouve des modèles les plus classiques aux gadgets les plus insolites. Ainsi, de nombreuses familles ont opté pour les grandes surfaces comme le centre commercial de Bab Ezzouar, où certains parents ont affirmé que quelques produits étaient plus abordables que dans certains magasins. Les trousses sont cédées entre 30 et 80 DA, soit une baisse de près de 20%. Les cahiers sont vendus entre 200 et 800 DA. Il est à souligner que les conséquences de l'ouverture du marché national aux produits d'importation et la relance des unités locales de production d'articles scolaires ont permis d'assurer une disponibilité et une variété de fournitures dont les qualités s'avèrent de plus en plus attrayantes. Les magasins au niveau des rues principales de la capitale ont également réservé des espaces aux articles scolaires, aux vêtements, chaussures et tabliers. Les vendeurs rivalisent d'ingéniosité pour attirer les plus grand nombre d'acheteurs en soignant leurs devantures, en vantant leurs produits et en annonçant des réductions plus séduisantes les unes que les autres. Pour les ménages qui disposent d'un pouvoir d'achat plus conséquent, les emplettes se sont effectuées en librairies spécialisées. Et bien que les prix soient très élevés, les familles n'hésitent pas à investir au vu de la qualité des produits qui y sont proposés. Il a été toutefois constaté que cette année, les prix des fournitures scolaires locales et importées ont connu une hausse notable. A titre d'exemple, selon des commerçants, les cahiers ont augmenté de 5 à 8 DA par rapport à l'année dernière. A la rue Bab Azzoun, en plein centre d'Alger, le prix du cahier de 96 pages varie entre 25 et 30 DA alors qu'il se situait entre 20 et 25 DA l'année passée. Les cartables restent la fourniture scolaire la plus chère au niveau de presque tous les points de vente. Le prix de la production locale et chinoise oscille entre 600 et 1500 DA en fonction du volume, de la qualité et du pays d'origine. Dans certaines grandes surfaces, ils seraient cédés à des prix plus compétitifs aux alentours de 500 à 850 DA. Néanmoins, la qualité se paye et un bon cartable est cédé à partir de 2000 DA à l'hypermarché de Blida. Quant aux tabliers, que ce soit pour les filles ou les garçons, leurs prix varient entre 300 et 1200 DA en fonction de la qualité du produit et de son origine. Les ménages les plus démunis se sont dirigés quant à eux vers les foires dédiées aux fournitures ainsi que les marchés parallèles. La production est d'origine asiatique, d'une piètre qualité et souvent, ce sont des articles de contrefaçon qui ne sont pas sans risque pour la santé des enfants au vu des matières premières utilisées.