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Nazih Benramdane, directeur général de l'AARC, au Temps d'Algérie : : «Le film sur l'Emir Abdelkader est à l'arrêt»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11 - 10 - 2015

L'Agence algérienne du rayonnement culturel (AARC) a dix ans. A l'échelle humaine, ce n'est pas grand-chose. Cependant, pour une entreprise sous tutelle du gouvernement, ça devrait l'être. En 10 ans, l'AARC représente 102 films en coproduction, une vingtaine de résidences artistiques et très peu de livres édités.

Pourtant, ça fonctionne et beaucoup mieux que certaines structures créées au même moment par l'ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi, à l'image du Centre national du cinéma algérien (CNCA), ou encore le Centre algérien de développement du cinéma (CADC). Son ancien directeur général Mustapha Orif, remercié sur le vif par l'ancienne ministre Nadia Labidi, la remplaçante de Khalida Toumi, c'est Nazih Benramdane qui a repris les rênes d'une agence que beaucoup voulaient dissoudre, il y a une année à peine. Retour sur cette décennie avec le regard de son nouvel administrateur.
Le Temps d'Algérie : L'AARC est passée en 2008 au statut d'entreprise. Quelles incidences cela a-t-il produit ? En termes de budget, comment cela s'est traduit ?
Nazih Benramdane : La flexibilité des activités de l'Agence. Il y avait auparavant beaucoup d'actions qu'il n'était pas possible d'exécuter, d'organiser dans des pays étrangers, de faire des transferts d'argent, la facturation,… Il y avait en effet beaucoup de mécanismes qui n'étaient pas possibles de réaliser. Il a fallu revoir les statuts pour élargir la mobilité de l'AARC autant sur le plan national qu'international. On s'est évité une bureaucratie en plus d'autant qu'avant, il fallait à chaque fois signer un partenariat avec une Epic pour travailler. En termes de chiffres, l'agence perçoit le budget de 310 millions DA pour réaliser le programme annuel dans le cadre du service public, cela fait partie des missions de l'AARC. Le statut d'Epic nous a permis justement de réaliser des opérations pour le compte du ministère de la Culture. Si le ministère souhaite faire une action ou organiser par exemple une exposition à Tamanrasset. Là, il y aura une estimation globale de l'événement. Nous la proposons au ministère qui la soumet à une commission. Si le projet est validé, une convention est signée avec octroi de budget. Dans ce budget, il y a les frais de gestion de l'AARC qui entre dans le chiffre d'affaires. La billetterie comme le sponsoring font également partie du chiffre d'affaires. Aujourd'hui, il apparaît clair que l'AARC, a besoin de ressources.
10 ans d'existence, comment se porte l'AARC aujourd'hui ?
Bien ! Tous ceux qui ont souhaité la dissolution de l'agence je leur dis : Par quoi voulez-vous la remplacer ? Pour le reste, c'est à l'image de ce qui se passe ailleurs, nous appliquons la stratégie du gouvernement, en l'occurrence «taqachoff» l'austérité, comme l'ensemble des structures de l'Etat. Quoique l'AARC était dans cet état d'esprit bien avant que cela ne se généralise dans le pays. Et il n'y a aucun problème par rapport à cela. Même si la stratégie de développement et son aspect commercial n'est pas vraiment concerné par l'austérité puisqu'il s'agit pour nous d'une nécessité de changement, pas de missions ni de statuts mais juste de revoir à la baisse quelques missions comme la production cinématographique, ce sera remplacé par d'autres choses comme l'organisation et la gestion de festivals, les studios de tournage. L'AARC ne touche plus les 3% sur la production des films comme avant. C'est ici que l'austérité touchera le plus le budget de l'AARC. Ces 3% représentaient beaucoup pour les ressources de l'agence.
Comment remplacer les 3% que l'AARC touche sur toutes les productions cinématographiques du ministère de la Culture ?
C'est pour cela que J'ai donné l'exemple du film de Larbi Ben M'hidi dont le tournage s'est fait en Tunisie ou encore d'autres productions qui sont en France, au Maroc… qui prennent 30 à 40% du budget global de la production. Nous, nous proposons de disposer de studios de tournage. Ainsi, nous pourrons faire baisser le coût global de la production. Ce sera toujours moins cher de louer chez l'AARC que chez un privé en Tunisie sans compter les frais de transfert. Il y a aussi tout un environnement autour de la production de ce film qui pourrait en bénéficier : l'hébergement, la restauration, le transport… Nous, nous préférons que ce soit des prestataires algériens. Les Tunisiens sont nos frères bien sûr et nous les aidons beaucoup dans le secteur du tourisme. Un million d'Algériens ont passé leurs vacances en Tunisie cette année. Ce n'est pas rien ! On ne les jalouse pas, loin s'en faut, mais concernant la production «madabina zitna fi dqiqna» (que cela se passe entre nous, ndlr).
L'AARC ne dispose toujours pas de salles ou autres infrastructures en gestion ?
Pas encore ! Nous avons ce projet justement. L'AARC souhaiterait avoir la gestion de quelques salles, de studios de tournage… Nous voyons comme une stratégie de développement pour l'Agence du rayonnement culturel. C'est en cours mais pour les détails, il faudra attendre encore puisque ce projet concerne par ailleurs d'autres départements ministériels comme celui des finances,…
En termes de chiffres, que représente l'AARC actuellement ? Notamment depuis son statut d'Epic. Cela doit générer des bénéfices…
Pas forcément ! Au contraire ! Je vous l'ai dit, d'où la nécessité de développer l'aspect commercial de l'agence. Vous savez que la première source de financement de l'agence est le ministère de la Culture, ensuite les partenaires et le sponsor. Il est nécessaire, par exemple par rapport aux événements organisés par l'AARC, d'instaurer une billetterie. Cela n'a pas toujours été le cas par le passé !
Qu'en est-il au final du film de l'Emir Abdelkader ?
A l'arrêt ! Je ne peux pas vous dire plus que ce que le ministre de la Culture a dit sur cette question ! C'est-à-dire qu'avec le personnage de l'Emir Abdelkader, il est très facile de faire une superproduction mais pour ça, il faudrait une feuille de route très claire et notamment une rationalisation des dépenses. Il n'est pas question de dépenser des budgets énormes sous prétexte qu'il s'agit de grands noms. Il faudrait un grand projet pour un grand homme comme l'Emir Abdelkader !
Il y a quand même mieux, des dépenses ont été engagées à la préparation de cette superproduction ?
Je n'ai pas les détails sur cette production. Par rapport à moi, le dossier est clos. Dès que le dossier sera remis au goût du jour, on en saura plus, mais pour l'instant, moi, je n'en sais pas plus, si ce n'est que ce dossier est clos.


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