L'avocat de la dame insultée et agressée chez elle par son ex et ses deux amis a tout dit et a réussi le tour de force de passer un grave message d'atteinte à la morale qui a fait chavirer le Trône d'Allah, car la dame victime a une fille d'un premier lit... Trois mois après le divorce, les ennuis ont commencé car la divorcée a obtenu la garde des enfants dans le domicile conjugal assez spacieux pour tout le monde. Est-ce une bonne chose qu'une divorcée continue à vivre sous le même toit ? Qu'est-il donc arrivé à ces quatre filles et leur maman à l'issue de la raclée infligée par le papa, dont les proches ont fermement condamné le douloureux comportement en ce mois de mai 2009 ? Quatre jeunes filles, ados toutes aussi belles les unes que les autres. quatre jeunes filles venus à la barre, devant une vigilante présidente de la section correctionnelle, du tribunal d'El Harrach, affronter leur père, un gars de soixante-six ans que son défenseur avait présenté comme un militant de la récente compagne de l'élection présidentielle. «Un militant du mal plutôt, a ironisé avec beaucoup d'amertume une proche des filles. muette telle une carpe sur la table de cuisine, s'était-elle contentée de répondre brièvement à la présidente qui avait saisi au vol le pourquoi du divorce trois mois plus tôt et surtout le comment, le pourquoi et le quand des faits qui réunissent ce mercredi cette grande famille où nous avions remarqué à l'audience que les trois filles de M.D. 66 ans n'avaient pas jeté un seul regard en direction de leur géniteur. K.B., Y.B. et F.B. avaient plutôt le regard posé sur leur demi-sœur M.F., celle par qui le scandale, le séisme, la catastrophe, la cassure et la rupture sont arrivés douze semaines plut tôt. Après avoir écouté les plaintes des victimes d'insultes, d'injures et de coups et blessures, la présidente invita l'inculpé pas bien du tout dans sa peau à se défendre si toutefois il avait sur lui des arguments solides et crédibles. Un père qui avait pris le risque d'être accompagné par un trentenaire qui avait insulté et agressé l'ex-épouse qui le poursuit lui aussi ce mercredi mi-gris, mi-chaud où la juge apprend une tentative d'atteinte à la morale et que le divorce était l'issue de ce véritable scandale familial, surtout que, même s'il en a le droit, nous apprîmes que le papa assailli par la malédiction, avait fait un enfant à une fille plus jeune que son... aînée et que sous les menaces de la famille démunie mais ayant le sens de l'honneur, il avait été obligé de s'unir à la nouvelle mariée qui a eu sa voiture et son appartement. Un drame qui avait plongé l'assistance très nombreuse, une assistance qui a su comprendre les non-dits à l'audience surtout depuis que la juge avait suggéré un huis-clos pour permettre à l'avocat d'aller au fond de ce qui a poussé ce père de famille à agresser son ex chez elle et ce, en compagnie de deux copains étrangers. «Que voulez-vous faire à un père qui a quatre filles, de dix-neuf ans, dix-sept ans, et douze ans ?» s'est écrié le défenseur qui s'est aperçu que Kamelia, Mona, Yamina et Farida étaient debout dignes en évitant le regard de leur père et des deux agresseurs de leur mère qui était elle-même aussi digne, préférant laisser son conseil faire la lessive selon une ligne toute aussi... digne. Le verdict est en examen sous quinzaine.