Un grand coup de ballet a été opéré ces derniers jours au niveau des inspections et directions du ministère de l'Education nationale. Sont concernés par ce large mouvement, le directeur de la gestion des ressources humaines, dont les fonctions ont été arrêtées par décret présidentiel publié au Journal officiel du 8 septembre 2015. Le même sort a également été réservé à l'inspecteur au ministère de l'Education nationale, à l'inspecteur à l'inspection générale de la pédagogie au ministère et à la directrice de l'institut national de formation et de perfectionnement des personnels de l'éducation. Le directeur de l'Ecole internationale algérienne en France, n'a pas été en reste. Si le ministère a décidé d'opérer sa mue au niveau interne, c'est-à-dire aux inspections qui forment le ministère, certains directeurs de wilaya sont aussi «appelés à exercer d'autres fonctions». C'est le cas des DE des wilayas de Laghouat, de Bouira et d'Oran. Au moment où certains partent, d'autres prennent place. C'est ce que l'on puisse dire de Abdelmadjid Hedouas, jusque-là chargé d'études et de synthèse au ministère de l'Education avant d'être nommé chef de cabinet de la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit. D'autres nouvelles têtes font leur apparition au département de l'éducation ou dans les directions de wilayas. Il s'agit, selon le décret présidentiel, de deux chargés d'études et de synthèse, d'une inspectrice à l'inspection générale de la pédagogie, d'un directeur général de l'Institut national de recherche en éducation, d'un sous-directeur de la documentation éducative et d'une nouvelle directrice de l'école internationale algérienne en France. Dans ce mouvement de remaniement, sont nommés, par décret présidentiel, les nouveaux directeurs de l'éducation des wilayas de Chlef, d'Illizi, d'Alger-Est et Alger-Ouest. Depuis son arrivée à la tête du ministère de l'Education nationale, Nouria Benghebrit a eu à gérer une campagne féroce qui l'avait visée dans sa vie privée et ses appartenances familiales. Ses positions et choix sur l'enseignement des langues maternelles à l'école primaire ne sont pas passés inaperçus. Benghebrit a essuyé une tempête de critiques, provenant même de membres du gouvernement dont elle fait partie, à l'exemple de son collègue du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul. Alors, pour mieux préparer sa politique de réformes de l'école algérienne, la ministre n'avait d'autres choix que de s'entourer, en premier lieu, de personnes qui maîtrisent plus ou moins le sujet. Un cap à moitié franchi puisqu'elle a réussi, au courant de cette semaine, à fédérer pratiquement tous les syndicats autonomes de l'éducation nationale autour de la «charte pour l'éthique».