La mendicité prend une ampleur inquiétante ces dernières années. Le phénomène n'arrête pas de s'amplifier, touchant toutes les catégories d'âge et les deux sexes. Auparavant, il ne ciblait que les personnes âgées, handicapées ou qui sont vraiment dans la nécessité. Aujourd'hui les mendiants sont partout. À toute heure de la journée, ils quémandent l'aumône. Un spectacle devenu familier, banal. Les méthodes ont changé, mais l'image d'une armée de mendiants, grossissant jour après jour, reste la même. Les raisons ? Divorce, dislocation familiale, déperdition scolaire, exode rural, chômage, handicap physique et mental… sont le terreau de ce fléau. Le prétexte aussi. Bien souvent, au-delà de la pauvreté et du dénuement qui poussent les gens à demander la sadaqa, se sont développés, ces dernières années, de véritables réseaux de mendicité. Des mendiants professionnels usent de tous les moyens pour apitoyer leurs concitoyens : exhibition de bébés ou enfants en bas âge, de personnes âgées, de non- voyants, de handicapés...Phénomène récent, aux locaux qui mendient par nécessité ou pour gagner de l'argent facile sont venus s'ajouter les Subsahariens, notamment les Nigériens et les familles syriennes, arrivées en masse et contraintes de végéter en Algérie après l'échec de leurs tentatives d'émigration vers l'Europe. Ces mendiants, hommes et femmes, souvent accompagnées d'enfants, pullulent dans la ville. Positionnées devant les mosquées, aux arrêts de bus et taxis, devant les restaurants et les cafés, sur les places publiques, de nombreuses personnes font la manche en implorant la pitié des passants pour leur donner une pièce de monnaie. Les citoyens dénoncent ce phénomène qui, en vérité, est devenu une profession lucrative. Profitant de la période des fêtes religieuses et du mois de Ramadhan, mois de piété et de charité, beaucoup de ces mendiants s'autoproclament dans le besoin pour gagner de l'argent sur le dos de personnes crédules qui se font attraper par les lamentations distillées par de pseudos mendiants. Mais, n'empêche, nombre de citoyens se demandent où sont les services concernés qui devraient faire le tri entre les personnes qui sont vraiment dans le besoin, celles qui doivent être prises en charge et les autres qui devront être sévèrement sanctionnées. Ainsi, la mendicité sera éradiquée une bonne fois pour toutes.