Ayant été enfin reçus la fin de la semaine dernière par les responsables du ministère des Transports après moult sollicitations, les gérants des auto-écoles qui s'y sont présentés avec une plateforme de revendications contenant pas moins de 20 points «exigent» une réponse positive du ministre de tutelle au plus tard jeudi, faute de quoi ils menacent de recourir à la protesta. Contacté par nos soins pour de plus amples précisions, Ahmed Zineddine Aoudia, président de l'Union nationale des auto-écoles (UNA), tout en comptant sur la compréhension du ministre des Transports Amar Tou, qui a lui-même, selon notre interlocuteur, «demandé que le document lui soit transmis», brandit toutefois la menace en fixant un ultimatum à la tutelle. «Nous espérons recevoir une réponse d'ici la fin de la semaine», a-t-il dit non sans hausser le ton : «Si c'est positif, tant mieux, sinon, nous allons recourir à la protestation, seule voie pour nous faire entendre», précisant : «Nous allons convoquer le conseil national et prendre la décision qui s'impose. Chacun alors prendra ses responsabilités.» Interrogé sur la forme d'action au cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites, M. Aoudia dira : «Ce sera soit une grève ou des journées de protestation. En tout cas, c'est le conseil national qui en décidera. «En effet, selon notre interlocuteur, cinq revendications essentielles sortent du lot. En premier lieu, les gérants des auto-écoles exigent l'institution d'une commission technique nationale «qui doit tout réglementer» à la place des directions des transports, nous dira Aoudia. Elle doit être composée, souhaite-t-il, d'un représentant du ministère, d'un examinateur, des représentant de l'Union des auto-écoles, de la gendarmerie, de la Sûreté nationale, de la Protection civile mais aussi du ministère des Travaux publics. Il revendique également la révision de la durée d'ajournement qui était de 15 jours avant de repasser, à la faveur du nouveau programme du ministère, à 4 semaines. Pour lui, cette durée n'assure pas la continuité de la formation au candidat. L'autre revendication et non des moindres de l'UNA a trait aux circuits d'examen. Selon notre interlocuteur, il y a un manque flagrant de circuits à l'échelle nationale. «Malgré la promesse du ministère de créer d'ici à la fin de l'année 71 circuits, ceux-là ne résoudront pas le problème pour autant», nous dira Aoudia qui réclame davantage. Dans la foulée, notre interlocuteur exige la suppression de la catégorie «candidat libre» qui n'existe pas, selon lui, dans la nomenclature du permis de conduire. «Qui leur assurera les heures de conduite, sachant que le ministère a exigé de nous d'assurer 55 heures (code et conduite) pour les candidats ?», a-t-il interrogé. En outre, notre interlocuteur n'a pas omis de soulever le problème relatif au congé annuel. «Pourquoi nous obliger à le prendre en août ?», s'est-il indigné avant d'avancer ses arguments : «Cela pénalise énormément les étudiants à titre d'exemple qui n'ont que cette période pour passer le permis». Il préconise à cet effet qu'un programme de permanence pour les examinateurs soit établi afin de résoudre ce problème. Notre interlocuteur a fait savoir également que de nombreux autres points ont été évoqués au cours de la même réunion. Pour lui, les revendications des gérants doivent absolument être prises en charge.