Le général-major Abdelghani Hamel y accorde une importance capitale, considérant ce facteur comme une base de modernisation. La cellule de communication de la DGSN a organisé hier une journée portes ouvertes à destination de la presse sur l'un des plus importants établissements de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, en l'occurrence l'Institut National de Police Criminelle (INPC) de Saoula. Une visite qui s'inscrit, comme l'a expliqué le représentant de la cellule de communication, le commissaire Nabil Benabdallah, dans le cadre de l'application du plan de la DGSN en matière de communication dans le but de faire connaître la mission essentielle de l'INPC, notamment l'aspect formation auquel le général-major Abdelghani Hamel accorde une importance capitale, considérant ce facteur comme une base de modernisation. Le directeur de l'institut, le commissaire divisionnaire Abdelkader Cheraïtia, accompagné de ses cadres, a présenté un exposé sur les différentes sections de l'institut qui assure une formation en police judiciaire pour les inspecteurs de police, une formation technique en scène de crime et une formation dans le cadre de la coopération internationale. Créé en 1999, cet institut a vu défiler 179 sessions de formation pour 10 118 bénéficiaires, dont 1276 ayant la qualité d'officiers de police judiciaire et 345 techniciens en scène de crime. L'établissement qui a acquis une notoriété internationale a organisé 145 sessions au profit de 4063 participants depuis 2002. La police algérienne a de ce fait contribué à la formation de 152 cadres de plusieurs pays africains comme la Tunisie, la Palestine, la Libye, le Soudan, l'Ouganda, le Niger, le Bénin et le Kenya. Il faut dire que les choses ont bien évolué depuis 2010 avec l'acquisition par la DGSN de matériels et équipements sophistiqués. Les moyens scientifiques et technologiques utilisés lors des enquêtes liées aux différentes affaires de crime sont confortées par des statistiques précises quant à leur dénouement dans des délais parfois record. La formation continue, cheval de bataille de la DGSN, commence à donner ses fruits, et les méthodes et procédés de traitement des affaires n'ont rien à envier à ceux pratiqués par les pays avancés. La police algérienne, qui a mis à profit les expériences acquises dans le cadre de la coopération internationale, n'a pas à rougir devant d'autres pays avancés dans ce domaine. La France, les Etats-Unis, l'Iran et l'Espagne font partie de ces pays qui ont aussi profité de l'expérience de la police algérienne. Ces échanges d'expériences se situent dans plusieurs domaines du crime organisé, tels la cybercriminalité, les TIC ou autres formes de criminalité. En dehors des moyens techniques modernes, l'INPC contribue également en moyens humains qu'il recèle en réserve pour la lutte contre la criminalité. «On constate aujourd'hui que l'exercice spécialisé constitue un axe fondamental dans la stratégie de formation de la sûreté nationale car il est prouvé plus que jamais que la qualité de l'exécution est l'une des priorités pour affronter les défis sécuritaires», dira à cet effet le commissaire Benabdallah. Une thèse confortée par le directeur de l'Institut qui déclare : «L'entraînement et l'enseignement sont la base du développement de toute société. C'est dans ce sens que la sûreté nationale ne tarira pas d'efforts pour développer les capacités de ses auxiliaires et les faire profiter de toutes les qualifications et de l'entraînement général et spécifique. Elle investit également dans les capacités des formateurs, notamment ceux du niveau supérieur, et les réalisations de l'Institut sont considérées comme une nouvelle acquisition de la DGSN au profit de ses diverses unités et ses structures de formation», conclut notre interlocuteur.