L'université Abou Bakr Belkaid a organisé à l'auditorium de la faculté de médecine, une journée d'études et de sensibilisation sur le diabète. Tenue en marge de la Journée mondiale du diabète, cette rencontre a permis de mettre en relief «l'endurance et le calvaire que vivent les enfants diabétiques scolarisés». Côté chiffres, et selon les spécialistes, il a été recensé plus de 500 élèves souffrant de cette pathologie dans la wilaya. «Ces enfants souffrent au quotidien car la maladie perturbe leur cycle scolaire. Ils boivent beaucoup d'eau la nuit et de jour ils sont confrontés à des indispositions continues.» Ce qui a poussé les diabétologues à tirer la sonnette d'alarme considérant que «cette frange de la société est presque abandonnée à son sort. Leurs parents, notamment les plus démunis, sont souvent confrontés à d'innombrables problèmes sanitaires et éducatifs». Toute une problématique dans laquelle les associations se retrouvent pointées du doigt par de nombreux intervenants. «Annuellement, des dizaines de journées d'études et de rencontres scientifiques sont organisées par ces associations sans que le problème de ces enfants ne soient relevé», ont-ils affirmé. Avant d'enfoncer le clou : «Mis à part l'association des diabétiques de Ghazaouet, que l'on salue pour son dynamisme et la prise en charge régulière qu'elle assure à ses malades, d'autres associations que l'on ne cite pas et qui se reconnaîtront, en ont fait un fonds de commerce, sans plus.» Pour les spécialistes, «seul un dépistage précoce du diabète chez l'enfant et sa prise en charge médico-sociale dès son jeune âge peuvent améliorer les conditions de sa scolarité et le mettent à l'abri des éventuelles complications médicales». Sans omettre de souligner «l'impérative nécessité de la pratique sportive et de l'hygiène alimentaire».