La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, estime que projet de loi de finances 2016 est dangereux pour les couches sociales défavorisées qui risquent, si le projet est adopté, de sombrer dans la «paupérisation». La première responsable du PT a ainsi appelé, hier à Alger, à la sauvegarde de la stabilité sociale du pays, à travers la sauvegarde du secteur public, la préservation du pouvoir d'achat des citoyens et l'édification d'une économie génératrice de richesses. Intervenant lors d'une conférence de presse, Mme Hanoune a mis en garde contre la paupérisation des couches sociales défavorisées, estimant que «la tendance générale du projet de loi de finances 2016 va vers la paupérisation de la classe moyenne de la société et la précarisation totale des couches les plus vulnérables». Mme Hanoune poussera son analyse jusqu'à affirmer que l'adoption du projet de loi en question qui sera présenté aujourd'hui à l'Assemblée populaire nationale (APN) risquerait de «pousser le pays vers une récession économique, un recul de la consommation avec l'effondrement du pouvoir d'achat, la chute de la production nationale et l'annulation de grands projets qui accentuerait le problème du chômage». Que fera le PT pour remédier un tant soit peu aux conséquences du texte décrit comme étant défavorable aux couches vulnérables et, à bien des égards, à l'économie nationale ? Bien qu'elle lui trouve quelques «points positifs», Hanoune pense que le texte doit subir un grand lifting. Et pour ce faire, les députés disposent encore d'un «droit de regard», à travers les amendements. La responsable du PT a ainsi mis l'accent sur la nécessité d'apporter des amendements à plusieurs volets de ce projet de loi. Mme Hanoune ne dira pas pour autant sur quels volets les députés, ceux du PT qui ont d'ailleurs l'habitude de proposer des amendements aux différents textes votés à l'APN, doivent intervenir. Une chose est sûre, cependant, la majorité des amendements sont souvent rejetés par… la majorité parlementaire composée du FLN et du RND. Mme Hanoune a évoqué, par ailleurs, le projet de loi sur les investissements, mettant en garde contre «les fuites des capitaux vers l'étranger, la privatisation des entreprises publiques, la menace contre le secteur public et la souveraineté économique du pays».