Au moins trois personnes soupçonnées d'être impliquées dans l'attaque de vendredi contre l'hôtel Radisson Blu de Bamako sont «activement recherchées», a affirmé hier une source de sécurité malienne. «Nous recherchons activement trois suspects qui pourraient être impliqués dans l'attaque de vendredi de l'hôtel Radisson», a déclaré cette source qui participe à l'enquête. Selon un bilan officiel malien, l'attaque contre le Radisson a fait 21 morts et sept blessés. Dans un discours à la nation diffusé par la télévision publique dans la nuit de vendredi à samedi, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a déclaré : «Le terrorisme ne passera pas.» Pour rappel, une délégation officielle algérienne, hébergée à l'hôtel Radisson, figurait parmi les otages retenus par le groupe d'assaillants. Elle a été libérée et les six cadres de l'Etat sont sains et saufs, selon Ramtane Lamamra, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, qui a réitéré la «ferme condamnation» de l'Algérie de «tout acte terroriste en tout lieu et en toutes circonstances». A la suite de cette attaque, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a ordonné vendredi la mise en place «immédiate» d'une cellule de crise au niveau du ministère des Affaires étrangères afin de «recueillir l'ensemble des informations sur cette attaque et ses implications», indique un communiqué du ministère. Outre la délégation algérienne, plusieurs nationalités faisaient partie des clients de l'hôtel, selon le ministère malien de la Sécurité intérieure (Allemagne, Belgique, Canada, Chine, Côte d'Ivoire, Espagne, Etats-Unis, France, Inde, Maroc, Russie, Sénégal et Turquie).