Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a exhorté hier les factions libyennes rivales de Tripoli et Tobrouk à aboutir à un accord pour former un gouvernement d'union nationale, afin de stopper l'expansion de l'organisation terroriste Daech dans ce pays. Il faut permettre un accord intralibyen entre ces deux fractions qui se battent sinon ce sera la victoire de Daech, a-t-il dit sur la radio Europe 1. «La France encourage pour cela les pays de la région, de l'Algérie à l'Egypte également exposés à la menace de l'organisation terroriste Daech, à user de leur influence pour convaincre les Libyens de s'entendre», a-t-il dit. La Tunisie est voisine, l'Egypte est voisine, l'Algérie est directement concernée, le Niger, le Tchad (..) Il faut que ces pays puissent organiser le forum nécessaire, avec le soutien des instances internationales et de l'ONU, pour permettre un accord intralibyen, a souligné Jean-Yves Le Drian sur la radio Europe 1. La crainte que le conflit armé en Libye profite à l'organisation terroriste Daech est exprimée depuis des années par notamment des pays du voisinage de la Libye. Le largage d'armes, il y a quelques années, par la France, sur ordre de l'ex-président français, Nicolas Sarkozy, a profité aux organisations terroristes présentes en Libye et aidé au renforcement de la capacité de nuisance de Daech dans ce pays. Le même scénario est enregistré pour la Syrie. Le président François Hollande a reconnu avoir livré des armes à l'«opposition modérée» dans ce pays. C'est la même explication donnée précédemment par Nicolas Sarkozy.