Les participants au Séminaire d'Alger sur le développement dans le Sahel ont exprimé des recommandations dans le but de favoriser le développement économique dans la région et coordonner la lutte contre le terrorisme qui sévit dans cette région. Les participants ont mis l'accent sur «une plus grande coordination» entre les pays de la région afin d'assurer plus de rendement dans l'aide aux pays bénéficiaires, indique un communiqué final rendu public à l'issue de cette réunion. Dans ce document, sanctionnant les travaux du séminaire tenu mercredi et jeudi, les participants se sont félicités de l'intérêt manifesté par la communauté internationale en faveur des pays du Sahel et ont appelé à une «intensification» des projets orientés vers l'action et la prise en charge des besoins des populations bénéficiaires». Le séminaire sur les initiatives de développement de l'Union africaine dans le Sahel et perspectives de mise en œuvre de l'Accord de paix au Mali, organisé par la Mission de l'UA (Union Africaine) pour le Mali et le Sahel (Misahel) conjointement avec le gouvernement algérien, a eu lieu en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, du chef de la Misahel, Pierre Buyoya, note l'APS. Il s'est tenu également avec la participation de représentants de pays membres du Processus de Nouakchott, des Parties à l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d'Alger ainsi que d'une dizaine de départements et de structures techniques de l'UA, d'institutions et de mécanismes régionaux africains et d'organisations partenaires traitant des questions portant sur la région sahélo-saharienne. Ils ont recommandé aussi la prise en compte des priorités des pays bénéficiaires et de leurs programmes et stratégies de développement et un suivi structuré par l'UA, à travers la Misahel, des différentes initiatives, et une plus grande harmonisation et visibilité de ses propres actions. Les participants ont été unanimes à relever que la région sahélo-saharienne «fait face, aujourd'hui, à une multitude de défis et de menaces à la stabilité et la sécurité régionale», soulignant la nécessite d'une «action urgente et cohérente» pour relever ces défis. La pauvreté est exploitée dans cette région par des organisations terroristes, dont Daech et Aqmi pour tenter de «recruter» à coups de discours radicaux. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a souligné «l'attention qui doit être accordée, à l'évidence, à l'appui de la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, pour permettre à ce pays de sortir rapidement et irréversiblement de la grave crise politico-sécuritaire qu'il a dû subir durant les trois dernières années». Le chaos en Libye et la tentative d'organisations terroristes de relancer les attentats au Mali inquiètent les pays de la région qui ciblent les discours radicaux utilisés par Daech et Aqmi.