Un cessez-le-feu est entré en vigueur au Yémen, hier, au moment où s'ouvraient en Suisse des pourparlers sous l'égide de l'ONU en vue de mettre fin au conflit meurtrier qui ravage ce pays. «Le début d'une cessation des hostilités est «une première étape cruciale» pour établir «une paix durable dans le pays», a déclaré le médiateur de l'ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, cité par le journal Le Monde en confirmant le début de cette trêve de sept jours, éventuellement renouvelable. La trêve de sept jours sera «renouvelable automatiquement si l'autre partie (les Houthis et leurs alliés) la respecte», a indiqué Hadi. La coalition a d'ailleurs prévenu qu'elle se «réservait le droit de riposter en cas de violation» par les houthis. La guerre au Yémen a fait depuis mars au moins 6000 morts et 28 000 blessés, dont de nombreux civils de ce pays pauvre de la péninsule arabique. La situation est rendue encore plus complexe par l'influence grandissante des organisations terroristes rivales, Al Qaïda et Daech, qui, exploitant les frappes aériennes menées par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, ont renforcé leurs positions, en particulier dans le sud-ouest du pays. Des organisations non gouvernementales (ONG), dont Human Rights Wach et Amnesty International, ont accusé cette coalition d'avoir perpétré des «crimes de guerre» au Yémen.