Le dialogue sur la Syrie a débuté entre les diplomaties russe et américaine. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui devait être reçu hier dans l'après-midi par le président russe Vladimir Poutine, a rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov. Les discussions visent à rapprocher les positions des deux pays dans le cadre du règlement du conflit en Syrie. «Il est bénéfique pour le monde entier lorsque de puissantes nations avec une longue histoire commune ont la capacité de trouver un terrain d'entente. J'espère qu'aujourd'hui, nous serons capables de trouver un terrain d'entente», a déclaré John Kerry, selon des propos cités par la télévision russe. Les présidents Barack Obama et Vladimir Poutine «ont clairement indiqué qu'ils souhaitaient trouver un moyen d'aller de l'avant à propos de la Syrie et de résoudre également la crise ukrainienne», a poursuivi le secrétaire d'Etat américain. «Même s'il y a des différends entre nous, nous avons été capables de travailler efficacement sur des problèmes spécifiques», a-t-il ajouté, saluant le rôle de Moscou dans les négociations sur le nucléaire iranien. Sergueï Lavrov a pour sa part dit espérer que la visite de son homologue américain serait «constructive». Des divergences existaient entre la Russie et les Etats-Unis pour ce qui est du conflit en Syrie. La principale divergence a trait au sort du président syrien Bachar El Assad. Les Etats-Unis exigent son départ, tandis que la Russie insiste sur le fait que c'est au peuple syrien de décider du sort de son président. La réussite du dialogue entre la Russie et les Etats-Unis permettrait de faire face à l'organisation terroriste Daech et d'accorder le droit au peuple syrien de décider lui-même du sort de son pays. Les forces spéciales américaines mobilisées au sol Par ailleurs, les forces spéciales américaines ont entamé leur soutien aux opérations au sol contre l'organisation terroriste Daech en Syrie. L'annonce a été faite par le président des Etats-Unis Barack Obama qui a noté que les militaires avaient déjà commencé d'aider les forces locales qui menaient l'offensive dans le sud de la Syrie et renforçaient la pression sur Raqqa, capitale autoproclamée de Daech. Le président américain a également indiqué que les Etats-Unis poursuivaient leurs frappes aériennes contre l'infrastructure pétrolière de Daech. Il a fait état d'un nombre record de bombardements effectués par la coalition contre le groupe terroriste en novembre. «Des centaines de citernes et d'entreprises de traitement du pétrole ont été détruites, et nous continuerons les bombardements dans l'avenir», déclarera le président américain qui ajoutera que Daech a déjà perdu environ 40% des territoires peuplés qu'il contrôlait en Irak.