Si de plus en plus de scientifiques reconnaissent l'existence de maladies psychosomatiques, ils ont les plus grandes difficultés à expliquer les relations entre le corps et l'esprit. Un médecin américain a innové en étudiant les liens entre activité cérébrale et fonction immunitaire. Premiers travaux du genre, les niveaux d'activité du cortex préfrontal ont été observés avec une attention particulière. Cette région du cerveau est associée à la réponse émotionnelle, à l'affect. De précédentes études avaient montré qu'une plus grande activité sur la droite de cette zone est liée à une tendance au pessimisme, pouvant entraîner des réponses inappropriées à des événements à caractère émotif. Selon ce médecin, «les émotions jouent un rôle important en modulant les systèmes physiologiques, qui influent sur notre santé. Nous nous sommes alors tournés vers le cerveau pour comprendre les mécanismes permettant à l'esprit d'agir sur le corps». Les chercheurs ont décidé de concilier l'évaluation de la réponse immunitaire avec une prévention essentielle pour les seniors. Ainsi, 52 personnes âgées de 57 à 60 ans ont été vaccinées contre la grippe. Avant cette étape, leur activité cérébrale a été mesurée au repos ainsi que durant des exercices de mémoire émotionnelle (de simples périodes de remémoration d'épisodes heureux ou au contraire, tristes, effrayants ou énervants). Dans les six mois suivant la vaccination, les chercheurs ont déterminé le nombre d'anticorps dirigé contre le virus de la grippe dans le sang de chacun des participants. Les gens qui présentent une activité plus importante dans la partie gauche du cortex préfrontal ont une réponse immunitaire plus importante face aux maladies. «Cette étude démontre que les gens dont le schéma d'activité cérébrale est associé à un état d'esprit optimiste présentent la meilleure réponse immunitaire au vaccin contre la grippe», ce qui est là un début d'explication du lien entre optimisme et bonne santé. En attendant une explication plus complète, rien ne vous empêche dès maintenant de positiver ! Et si demain, le bonheur était remboursé par la Sécurité sociale…