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Il sera enterré dans son village natal : La symbolique d'un choix
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Ce vendredi, 1er janvier 2016, le village Ath Ahmed, dans la commune d'Ath Yahia (Tizi Ouzou) vivra un jour particulier, spécial et hautement historique.Le dernier des Historiques de l'Algérie contemporaine, le dernier père de la nation, Hocine Aït Ahmed, décédé mercredi 23 décembre à Lausanne (Suisse) y sera enterré.
L'homme qui a consacré sa jeunesse pour l'indépendance du pays et le restant de sa vie pour l'instauration de la démocratie et de l'Etat de droit a choisi de se reposer à jamais dans son village natal, à côté de ses parents et des fils de «taddart». Tout une symbolique pour une légende qui a toujours refusé les honneurs officiels, y compris celui de présider la République. Il a même refusé que sa dépouille mortelle soit transportée dans un avion officiel.
Le choix d'Aït Ahmed d'être inhumé dans son village constitue certes une fierté pour tous les habitants de sa région mais aussi et surtout un ultime acte d'opposition au système politique de la part de celui qui a présidé le plus vieux parti de l'opposition du pays (le FFS) pendant un demi-siècle (1963-2013).
Aït Ahmed n'a pas voulu être enterré à El Alia, le cimetière officiel où reposent quelques-uns de ses compagnons de lutte. Il ne sera pas, non plus, enterré à l'étranger comme ce fut le cas de certains de ses autres compagnons. Tous étaient soudés par l'aspiration à l'indépendance et séparés par le destin voulu par les uns et les autres au pays une fois l'indépendance acquise.
Pour des raisons qui lui sont propres, faciles à deviner du reste, il a opté pour la terre qui l'avait vu naître il y a près de neuf décades. Dans les villages de Kabylie, ce choix est perçu comme le dernier acte «héroïque» et de résistance post-mortem.
Et c'est là toute la symbolique du choix. Même mort, il refuse la compromission. Vendredi donc, Hocine Aït Ahmed rejoindra ses compagnons de lutte mais pas au Carré des martyrs. Il aura, comme il l'a souhaité, droit à des funérailles populaires que les habitants de son village préparent sans relâche.
Une citation de Noureddine Boukrouh résume tout : «Aït Ahmed aura été original même dans sa mort. Opposant intraitable au ‘système' de son vivant, il est parti en lui infligeant un dernier camouflet : être l'unique ‘historique' à refuser d'être enterré au cimetière officiel El Alia pour s'en démarquer jusqu'à la fin des temps.»
Un message de son fils Jugurtha, publié sur sa page Facebook, en dit long sur la popularité d'Aït Ahmed, confortant son choix de demeurer à côté des simples citoyens de son village au cœur du Djurdjura. «Perdre un être cher est toujours un déchirement. Votre solidarité et vos témoignages d'estime à l'égard de Hocine Aït Ahmed ont contribué à adoucir notre chagrin. Mon père s'en est allé en homme libre, serein, le cœur en paix», a-t-il écrit.


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