Horreur à Sidi Bel Abbès. Trois jours après sa disparition de la cité Castors à Ben Badis, située à 40 km du chef-lieu de wilaya, l'enfant Chaïbi Miloud, âgé de 14 ans, a été découvert mort, hier aux environs de 9h. Le corps de la malheureuse victime a été retrouvé dans une impasse à quelques mètres du domicile familial. Miloud, né le 27/08/2001, est un élève de deuxième année moyenne au CEM Les Frères-Haddouk» de Ben Badis. C'était un enfant connu par sa sagesse et son attachement à sa famille. Après avoir appris la nouvelle de la découverte du corps de Miloud, issu d'une famille pauvre, dont le père est sans profession, la population locale est sous le choc. Une journée avant la découverte macabre, la population, solidaire avec la famille du défunt, a contribué à la recherche de l'enfant en procédant à la distribution d'affiches à l'effigie de l'enfant et qui portent également les renseignements nécessaires pour faciliter aux citoyens le contact avec ses proches. Les parents avaient signalé sa disparition aux services de la sûreté de daïra et une enquête a été ouverte. Avant d'arriver au lieu du crime, une foule nombreuse, dont des enfants amis de Miloud, est venue s'assurer qu'il s'agissait bel et bien de leur copain. Les proches, les voisins et les jeunes, adhérents des associations de Ben Badis, ont déclaré avoir vu la partie inférieure de son corps à moitié nue, avec des traces de violences. Des rumeurs circulaient sur les lieux que le corps a été découvert décapité, alors que la dépouille a été transférée aux services de la médecine légale de l'EPH de Ben Badis pour une autopsie, a-t-on confirmé auprès des services de sécurité. Le chef de sûreté de wilaya et les éléments de la police scientifique, accompagnés du procureur général, étaient sur les lieux du crime dans l'espoir de trouver une piste qui les mènera à l'identification de l'auteur. On apprend de sources officielles qu'un suspect a été identifié et l'enquête suit son cours. Les parents condamnent un acte criminel A une vingtaine de mètres du lieu où la dépouille a été découverte habite la famille Chaïbi dans un immeuble d'un quartier populaire. Les habitants ont déclaré que beaucoup de délinquants passent leur temps à roder dans le quartier «Castors». Devant la porte principale, sa mère Hafsa ne pouvait plus se tenir, ni retenir ses larmes en pleurant le plus jeune de ses 4 enfants, tué avec une telle férocité et jeté dans un sac poubelle. Difficilement, elle nous déclare que son fils n'a pas l'habitude de rester dehors jusqu'à une heure tardive. «Je lui ai demandé de partir me faire des commissions, et il est rentré juste après pour prendre son café comme d'habitude. Il est ressorti pour jouer juste en face de l'immeuble avec un enfant de son âge qu'on connaît tous. Après la prière du maghreb, je me suis inquiétée pour mon fils et j'ai demandé à son frère aîné d'aller le chercher, mais en vain», a-t-elle témoigné en éclatant en sanglots. Le lendemain, un avis de recherche est lancé. Entouré de voisins et d'amis, son frère Omar ne pouvait plus trouver ses mots. Les larmes aux yeux, il était encore sous le choc. Il a déclaré que «son frère n'avait pas d'ennemis, il était juste un enfant innocent comme ceux de son âge, et on ne sait toujours pas pourquoi un tel drame lui est arrivé, qu'aurait-il fait de mal pour mériter une mort terrible comme celle-ci, on est des gens simples et on n'a jamais fait de mal à qui que ce soit», déplore-t-il. «J'ai toujours pleuré la disparition des autres enfants et partagé la peine de leurs parents, mais je n'ai jamais cru que je perdrais mon fils de cette manière», dit sa mère, appelant l'Etat à punir ces criminels. «Je voudrais moi-même les tuer comme ils ont tué nos enfants», a-t-elle lâché. Le père, quant à lui, répondait au même moment aux services de sécurité. Le chef-lieu de daïra de Ben Badis est complètement bouclé par les services de sécurité et l'enquête suit son cours en attendant le bilan du médecin légiste. Tenu par le secret professionnel, le médecin légiste n'a divulgué aucune autre information sur les traces de strangulation qui auraient, selon certains témoins, pu exister sur le corps du défunt.