L'officialisation de tamazight, affirme le parti de Mohcene Belabes, doit être accompagnée par une pratique effective qui replace la dimension amazighe, langue, culture et histoire dans la vie publique. Réagissant au projet de loi portant révision de la Constitution, révélé hier aux médias par Ahmed Ouyahia, le RCD a estimé que le texte tel que présenté peut dans bien des cas prêter à confusion. Le parti de Mohcene Belabes en plus de s'interroger sur les modalités d'adoption du texte en question, pas encore claires à ce jour, a estimé que l'annonce de la constitutionnalisation d'une commission de surveillance des élections apparaît comme une offre en trompe l'œil. «S'agissant du premier point de ce projet de révision de Constitution qui renvoie à la protection du premier des droits du citoyen: la garantie de voir son choix électoral reconnu et respecté, le message appelle à la clarification et implique la plus extrême vigilance. L'annonce de la constitutionnalisation d'une commission de surveillance des élections apparaît comme une offre en trompe l'œil destinée à entretenir la confusion pour reconduire les méthodes du passé, ce qui ne répond ni au problème crucial de la légitimité des institutions ni, par voie de conséquence, à la demande de l'opposition», affirme-t-il dans un communiqué publié aussitôt le projet de révision constitutionnelle rendu public. Le RCD, ajoute le même communiqué, s'est toujours battu pour la mise en place d'une instance de gestion des élections qui aura la responsabilité du processus électoral du début jusqu'à son ultime phase. S'agissant de l'officialisation de tamazight, le RCD, bien qu'il accueille favorablement cette «avancée», estime que cette officialisation doit être accompagnée par une pratique effective qui replace la dimension amazighe, langue, culture et histoire dans la vie publique. «L'officialisation de la langue amazighe consacre enfin le combat de plusieurs générations pour une demande légitime et essentielle pour l'harmonie et la crédibilité des paramètres définissant le cadre devant accueillir notre destin collectif. On ne peut pas parler de réconciliation lorsque la première langue d'Afrique du Nord utilisée par des millions de locuteurs est ignorée par la loi fondamentale du pays. Il reste, cependant, à faire de cette avancée une pratique effective qui replace la dimension amazighe, langue, culture et histoire dans la vie publique. A cet égard, la promulgation de la loi organique et les termes dans lesquels elle sera formulée doivent retenir l'attention des citoyens», concluent les rédacteurs du communiqué.