Il ne fait pas bon vivre isolé. Depuis une vingtaine d'années les études mettent en évidence les fortes corrélations entre les relations sociales, la santé et la longévité. Alors que l'isolement a déjà été associé à une plus grande vulnérabilité du système immunitaire, une nouvelle étude américaine confirme le poison que constitue l'isolement sur la condition physique. Elle confirme que la solitude est aussi nocive sur la santé que l'est l'inactivité physique chez l'adolescent ou le diabète chez les personnes âgées. Les chercheurs ont analysé les associations entre les relations et la santé à tous les stades de la vie en prenant en compte différents facteurs comme l'Indice de masse corporelle (IMC). Ils ont découvert qu'à l'adolescence le fait de manquer d'amis augmente le risque d'être en surpoids (IMC au-delà de 25). L'impact de la solitude est aussi pernicieux que le manque de sport à un jeune âge. Chez les personnes âgées, la solitude est aussi risquée que le diabète. «A l'adolescence l'isolement social augmente le risque d'inflammation dans la même proportion que l'inactivité physique. Et l'effet de la solitude sur l'hypertension chez les personnes âgées dépasse l'impact des facteurs de risque comme le diabète à un âge avancé», constate l'étude. En revanche, il ressort que les personnes les plus entourées de leurs proches ont moins de risques de tomber malade et allongent ainsi leur espérance de vie en bonne santé. Oser plus pour rompre la solitude Pour briser sa solitude, il importe de s'extraire de sa zone de confort en faisant preuve de plus grande ouverture aux autres. En osant plus, on multiplie les opportunités de rencontre. Par exemple, cela peut passer par faire du bénévolat, par accepter des invitations ou par se rendre à des manifestations organisées par sa ville ou ses collègues. Aussi on sourit à ses voisins, aux gens qu'on croise et on fait preuve d'optimisme. Il va alors se mettre en place un cercle vertueux.