Le groupe algérien des industries locales Divendus a signé hier un protocole d'accord avec deux entreprises turques, Ozgun et Vefa, pour la construction de cabines sahariennes et de chalets. Le but de ce partenariat est de renforcer la production locale pour satisfaire 70% de la demande du marché national. «A travers ce fructueux partenariat, nous projetons de porter la production nationale de 2000 cabines subsaharienne par an à 3000 par mois», a précisé hier la secrétaire générale du ministère de l'Industrie, Rabia Kharfi. S'exprimant lors d'une conférence de presse au siège du ministère, la représentante de Bouchouareb a mis en avant les avantages de ce partenariat, fruit de cinq mois de négociations entre les deux pays. Outre l'amélioration des capacités de la production nationale, ce protocole, a-t-elle expliqué, aspire à diversifier les produits locaux pour limiter l'importation, à permettre le transfert technologique entre les deux pays afin de contribuer à l'exportation et à l'économie nationale. «Nous prendrons toutes les dispositions nécessaire pour mener à bien ce projet de partenariat extrêmement important pour l'avenir économique de l'Algérie», a assuré Mme Kharfi. De son côté, le chargé des affaires de l'ambassade de la Turquie, Erden Barbos, a félicité les efforts déployés par les responsables des entreprises algériennes et leurs homologues turcs afin de concrétiser ce protocole d'accord. Il a exprimé la volonté de son pays de renforcer les relations bilatérales dans différents domaines d'activité à travers moult partenariats entre les chefs d'entreprise. Barbos a rappelé les instructions données par le président turc, Erdogan, lors de sa récente visite en Algérie où il avait émis le souhait d'élargir les domaines de partenariat bilatéral. A ce propos, Barbos a tenu à souligner que l'objectif premier est d'aider l'Algérie à exporter ses produits en lui apportant plus d'IDE (investissement direct étranger). «Nous sommes entièrement prédisposés à accompagner les sociétés algériennes pour conquérir les marchés africains», a affirmé Barbos, rappelant dans la foulée que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint à ce jour 2 milliards de dollars. «Notre but est d'atteindre la barre de 10 milliard de dollars à court terme», a-t-il fait savoir. Pour sa part, le PDG de l'entreprise turque Ozgen, spécialisée dans l'infrastructure, l'hydraulique et les mines, Cahit Karakulluhçu, pense qu'à travers ce nouveau partenariat, l'Algérie pourrait bénéficier des avantages de la vaste expérience de son pays dans le domaine des structures préfabriquées. Présente dans le pays depuis 11 ans, son entreprise a partagé et transféré son savoir-faire au personnel algérien, cadres et ouvriers. «A ce jour, nous avons baissé à 10% le pourcentage des travailleurs expatriés et on est arrivé à employer plus de 90% du personnel algérien dans nos projets», a-t-il affirmé.