Le RCD signe son divorce avec son ancien député, Nordine Aït Hamouda. Ce dernier est accusé d'avoir fait campagne pour le candidat du FFS de Tizi Ouzou aux élections sénatoriales du 29 décembre 2015. Un communiqué du bureau régional de Tizi Ouzou accuse Aït Hamouda d'usurpation «des prérogatives de la direction nationale pour contacter en secret certains élus et leur demander de voter pour le FFS, allant même jusqu'à leur dire de barrer le nom de notre candidat». «La veille du vote encore, il assurait que la direction du RCD tenait à ce que le candidat du FFS, qui est le président de l'APW, passe au Sénat pour permettre au RCD de récupérer la présidence de cette institution», souligne cette instance, accusant le fils du colonel Amirouhe de trahison. Il est ainsi accusé d'avoir «sournoisement détourné une autorité pour commettre son forfait en induisant en erreur les élus au nom de la direction». Se défendant, Nordine Aït Hamouda soutient que «le RCD est en voie d'allégeance au FLN, et moi je refuse de cautionner tout rapprochement avec le pouvoir après les accolades avec les islamistes». «Pour les sénatoriales, a-t-il expliqué, j'étais contre la participation, et puisque le conseil national, l'instance souveraine – même parasitée –, avait approuvé la participation, il fallait choisir un jeune intellectuel et non pas un vieil illettré. Sur ce, j'ai décidé de ne pas m'impliquer et j'ai refusé de faire campagne après les primaires. La direction a assimilé cela à un acte d'insubordination.» «Je serai bientôt sur le terrain pour combattre encore une fois ces pratiques staliniennes que je croyais révolues et porter la voix de tous ces militants et cadres sincères frappés de suspicions. Les échecs et accointances des uns et des autres devront être assumés publiquement», a-t-il ajouté. Du côté de la direction nationale du parti, c'est le chargé de communication, Atmane Mazouz, qui a répliqué notamment au point relatif à «l'allégeance au FLN». Sur sa page facebook, il a rappelé aux «amnésiques» les propositions du RCD qui font mal aux clans et à leurs instruments» dont «la restitution du FLN à la mémoire collective».