Le Programme d'appui jeunesse-emploi (Paje), fruit de la coopération entre l'Algérie et l'Union européen (UE), a été officiellement lancé hier par ses promoteurs. Ce programme se concrétisera dans un premier temps au niveau des quatre wilayas-pilotes retenues que sont Annaba, Oran, Khenchela et Béchar avant d'être démultiplié à travers le reste du territoire national. Il vise à soutenir les efforts du gouvernement et de la société civile pour lutter contre le chômage des jeunes. Il permettra de renforcer les capacités institutionnelles au niveau central et local, ainsi que de financer les projets d'ONG en faveur de l'intégration professionnelle des jeunes, selon Manuela Navarro, chef des opérations de coopération de la délégation de l'UE en Algérie. S'exprimant lors du premier séminaire national du Paje, tenu à l'hôtel El Djazair (Alger), Mme Navarro a expliqué que ce programme servirait à encourager les activités menées dans les wilayas pilotes en incorporant les efforts déployés au niveau local par des institutions et des ONG. Il permettra aussi de mettre sur pied des guichets uniques pour les jeunes chômeurs et soutiendra également des projets dans le domaine de l'économie sociale, novatrice et solidaire, qui seront mis en œuvre par des institutions et la société civile pour renforcer l'action locale en matière de cohésion sociale. Selon les responsables de ce programme, ce projet concerne 13 ministères (Jeunesse, Education, Travail, Intérieur, Solidarité, Formation professionnelle, etc). Au cours de cette rencontre, les intervenants ont insisté sur l'implication de la société civile dans le recensement des problèmes de la jeunesse et dans la promotion des actions favorisant l'employabilité et l'insertion sociale et professionnelle des jeunes. De son côté, le chef de cabinet du ministère du Travail, Nasreddine Bouguerra, a affirmé que son département s'est engagé à mettre en place des mesures pour faciliter l'investissement générateur d'emploi. Ce programme contribuera, selon lui, à la dynamisation de l'espace social et de l'environnement des jeunes et à la promotion de l'espace associatif. Il contribuera également à placer les préoccupations des jeunes au cœur des activités de toutes les institutions. Notons qu'une enveloppe globale de 26 millions d'euros a été consacrée à la mise en œuvre de ce programme. La contribution européenne est de 23,5 millions d'euros, destinée à couvrir le fonctionnement courant relatif à l'exécution des devis-programmes. La partie algérienne contribue avec 2,5 millions d'euros destinés à la mise en place des équipements nécessaires et à la couverture des frais du personnel. Une convention-cadre a été signée en 2012 et le programme a commencé avec deux années de retard. La date limite de ce projet est prévue en 2018.