Le président du CNAL (Conseil national des arts et des lettres), Abdelkader Bendameche, a réuni récemment les comédiens, les chanteurs, les compositeurs et autres artistes de la wilaya. LES débats ont porté essentiellement sur les modalités d'octroi de la carte d'artiste et la situation socioprofessionnelle de cette catégorie de créateurs. Avant l'ouverture des débats, Bendameche a exposé le nouveau dispositif réglementaire régissant la profession d'artiste. Il est revenu notamment sur les décisions prises lors du Conseil ministériel du 9 janvier 2014, où, selon ses dires, «des mesures exceptionnelles» ont été arrêtées pour la prise en charge des artistes. Parmi ces mesures, il citera le recensement par son organisme des artistes ayant dépassé l'âge de la retraite et qui ne bénéficient d'aucune couverture sociale. La création d'un syndicat des artistes, l'affiliation à la Sécurité sociale, le statut des compagnies théâtrales, sont les questions qui ont été soulevées par l'assistance. Mais c'est celle de l'octroi de la carte d'artiste qui est le plus revenue. Plusieurs intervenants ont interpellé l'hôte de la wilaya sur l'avenir de leurs dossiers déposés il y a des mois, voire des années, au niveau de la Direction de la culture de la wilaya et qui sont restés sans suite. Certains ont accusé cette dernière de favoritisme et d'exclusion. Le président du CNAL s'est engagé à remédier à cette situation en récupérant les dossiers en souffrance. Concernant la sécurité sociale, il a informé l'assistance que la nouvelle loi permet désormais aux intéressés de pouvoir s'acquitter des cotisations du nombre d'années d'exercice pour pouvoir prétendre à une retraite. Le document que doit fournir l'ONDA pour l'obtention de la carte d'artiste a été évoqué. Le débat a porté aussi sur la définition de l'artiste, plusieurs intervenants ayant évoqué le cas de ceux qui s'approprient ce statut tout en étant totalement étrangers aux Lettres et aux Arts. Bendameche, dans sa réponse, a indiqué que son organisme s'attèle à élaborer un contrat type devant lier dans un proche avenir l'artiste avec son employeur. De même, il a signalé que depuis la naissance du conseil qu'il préside, son personnel et lui sont logés provisoirement à la BN (Bibliothèque nationale). Il parlera d'un projet de siège propre au CNAL qui permettra à ses services de recevoir les artistes dans des conditions décentes. L'autre institution décriée par plus d'un intervenant lors de cette rencontre est le syndicat UGTA regroupant les artistes. Une intervenante remarquera que ce syndicat ne reconnaît pas la photographie en tant qu'expression artistique. En prenant le soin d'éviter toute prise de position politique, le président du CNAL a invité les artistes à se regrouper dans des syndicats pour devenir des interlocuteurs des pouvoirs publics et défendre leurs intérêts. Aussi, il signalera l'existence d'un projet de loi qui formalisera la création des compagnies théâtrales et autres de caractère privé. Durant cette rencontre, des dizaines d'artistes ont pu récupérer leur carte officielle. Parmi eux, certains exercent d'autres métiers, notamment l'enseignement.