Quelque 2000 Libyens ont accédé au territoire tunisien par le poste frontalier de Ras Jedir en 24 heures, a rapporté hier Tunisie numérique sur son site web. Les réfugiés libyens ont expliqué avoir quitté leur pays par crainte de subir d'éventuels raids aériens de l'Occident sur des positions de l'organisation terroriste Daech, ajoute la même source. La Libye, qui vit dans le chaos depuis 2011, est livrée à des affrontements armés entre milices et à l'occupation d'une partie de son territoire par Daech. Le pays, qui ne dispose pas encore d'un gouvernement consensuel, est dépourvu d'institutions qui peuvent faire face à la menace terroriste. Les Américains ont annoncé, il y a quelques jours, qu'ils n'écartent pas l'éventualité de mener des frappes aériennes contre cette organisation terroriste en Libye. Le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, a affirmé hier que la France pourrait «bien sûr» participer à une intervention militaire contre Daech en Libye, mais à trois conditions : la constitution d'un gouvernement à Tripoli, que celui-ci en fasse la demande et qu'elle soit internationale. «S'il y avait quelque chose qui était décidé dans laquelle la France pourrait apporter un soutien ou participer, bien sûr», a déclaré Stéphane Le Foll. «S'il y a une intervention, elle a un préalable, la constitution d'un gouvernement» d'union nationale à Tripoli, qui en ferait la «demande», a-t-il cependant souligné. La France ne prendra «pas d'initiative seule», comme «elle a pu le faire sur la question du Mali», les décisions ne devant être prises qu'à l'échelle internationale, voire européenne», a-t-il indiqué.