C'est une récente étude européenne qui le dit : les personnes de grande taille ont moins de risques que les autres de subir un diabète de type 2, un infarctus ou un AVC. Cependant, elles ont aussi plus de risques de souffrir du cancer. Ainsi, d'après les chercheurs, les personnes «plus grandes» (par rapport à la moyenne nationale, ici celle des Pays-Bas) auraient moins de risques que les autres de souffrir de troubles cardiovasculaires (athérosclérose, infarctus, AVC...) et de diabète de type 2. En revanche, elles auraient davantage de risques de développer un cancer - un mélanome, un cancer du sein ou du colon, en particulier. Une question hormonale et métabolique «Les données épidémiologiques montrent que 6,5 cm de plus que la moyenne augmentent de 4 % le risque de décès par cancer mais diminuent de 6 % le risque de troubles cardiovasculaires, peu importe l'Indice de Masse Corporelle (IMC) de la personne» explique l'un des auteurs. Comment expliquer ces étonnants résultats ? Selon les scientifiques, ce serait surtout une question d'hormones et de métabolisme : les personnes de grande taille seraient plus sensibles à l'action de l'insuline, l'hormone chargée de réguler le taux de sucre dans le sang. Par ailleurs, ces personnes auraient généralement un foie en meilleur santé que les autres, grâce à une métabolisation plus efficace des lipides. «Nous espérons que ces résultats permettront de renforcer les dispositifs de prévention, en ajoutant le facteur «taille» aux considérations des professionnels de santé.» ajoutent les scientifiques, dont les travaux ont été publiés dans la revue spécialisée The Lancet Diabetes & Endocrinology. Pour rappel, en France, la taille moyenne d'une femme est de 1,62 m, contre 1,76 m pour un homme. Pancréas : il n'aime pas les sodas Boire l'équivalent de deux bouteilles de soda ou plus par semaine multiplie par deux le risque de cancer du pancréas. Des chercheurs américains ont découvert un lien entre la consommation de sodas et le cancer du pancréas. Après avoir suivi l'état de santé de 60 000 habitants de Singapour pendant 14 ans, ils se sont rendu compte que les personnes qui développaient un cancer du pancréas étaient également des consommateurs réguliers de sodas. Les chercheurs pensent que le fort taux de sucre de ces boissons augmente le taux d'insuline fabriqué par le pancréas, ce qui augmente ensuite le risque de développement de cellules cancéreuses dans le pancréas. Bien que menée à Singapour, l'étude pourrait s'appliquer à toute population urbaine. Le cancer du pancréas fait partie des cancers les plus rares, mais il est l'un des plus mortels avec un taux de survie à 5 ans qui n'est que de 5%.