Eviter le scénario des examens de fin d'année de 2015 est l'objectif qui vient d'être fixé, jeudi, lors d'une conférence des cadres de l'éducation des wilayas du centre, par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. La ministre a annoncé des mesures «rigoureuses» contre toute tentative de tricher à l'examen du baccalauréat. L'une de ces mesures est d'aller «jusqu'à l'exclusion du candidat pour une durée de cinq ans», au lieu de trois. La ministre prévient que cette sanction sera appliquée dans le cas où le tricheur a eu recours aux nouvelles technologies. Mme Benghebrit n'a cessé de multiplier, lors de son allocution d'avant-hier, les avertissements pour prévenir des risques de tricherie. Elle a, dans ce sens, indiqué que ses services préparent, actuellement, le lancement d'une campagne de sensibilisation au profit des élèves et parents d'élèves pour les sensibiliser sur la gravité de la triche lors des examens. Prévus pour le 22 mai, le 24 au 26 mai et le 29 mai au 2 juin 2016, les examens de fin d'année, tous cycles confondus, sont au cœur des préoccupations du département de Benghebrit. Elle assure, en effet, que les élèves bénéficieront d'un accompagnement «en réactivant le dispositif de soutien pédagogique destiné aux élèves des classes d'examen». Ceci, explique-t-elle, à travers «l'exploitation de la plateforme numérique de l'Office national de l'enseignement et de la formation à distance». L'autre souci de la ministre est également de garantir la crédibilité et la valeur des examens de fin d'année. Cette garantie ne peut être assurée, estime l'oratrice, que si la coordination entre l'ensemble des parties concernées est certaine. Toujours à propos des examens de fin de cycle, Benghebrit a révélé que les examens de rattrapage se dérouleront fin juin prochain. A l'exception des candidats aux différents examens de fin de cycle, ces épreuves concernent, rappelons-le, les élèves ayant obtenu entre 4 et 4,99/10 pour les élèves du primaire et entre 9 et 9,99/20 pour les collégiens et les lycéens. Une «seconde chance», estime la ministre, sera ainsi accordée aux élèves n'ayant pas pu sortir la tête de l'eau durant l'année scolaire. Elle évitera aussi, selon la ministre, d'augmenter le nombre de redoublants. Elle rappelle, pour étayer ses dires, les 30% des élèves de première année secondaire qui redoublent chaque année. Garantir la scolarisation des enfants L'autre sujet abordé par la ministre est celui de la constitution adoptée dimanche dernier. Un événement phare pour la société algérienne, selon Benghebrit. Cette dernière a appelé à redoubler d'effort afin de garantir la scolarisation de tous les enfants. «Le droit à l'enseignement est consacré par la Constitution et les parents ont désormais, en vertu de l'article 65, l'obligation d'assurer l'éducation de leurs enfants», rappelle-t-elle au passage.