Le problème des logements en préfabriqué, réalisés au lendemain du séisme qui avait frappé la wilaya le 10 octobre 1980, a trouvé enfin une issue. En effet, la mise en place d'un guichet unique va faciliter la mise en œuvre des mesures gouvernementales relatives à l'accès au dispositif d'aide aux familles occupant ce type de construction. A la suite de cette catastrophe naturelle, plus de 18 000 chalets ont été montées en hâte à travers plusieurs communes de la wilaya. Ils vont abriter quelque 18 316 familles. La durée de vie de ces baraques était de 10 années. 35 ans après, elles sont toujours occupées. Comme première mesure, le gouvernement a décidé d'augmenter l'aide au remplacement des 18 316 habitations en préfabriqué. Alors qu'au début les mesures visaient l'éradication des chalets, cette option semble être vouée à l'échec vu que seulement 2% des bénéficiaires de ce type de logement ont réalisé des logements en dur. L'opération n'a pas été suivie par la majorité des sinistrés à cause de problèmes bureaucratiques et de la maigre subvention (70 millions de centimes) accordée aux chefs de famille. Une situation qui a poussé les habitants à refuser une procédure aussi délicate. Le montant a ainsi été relevé de 70 millions à 120 millions de centimes pour chaque famille. De même, l'Etat prendra en charge totalement les frais de contrôle et d'études techniques réalisés par le CTC et qui s'élèvent, individuellement, à 8 millions de centimes. Si cette opération a connu un fort engouement, c'est surtout grâce aux nouvelles mesures organisationnelles instaurées par la wilaya, comme la création d'un service spécial regroupant tous les intervenants du processus en question. Ainsi, le bénéficiaire n'a plus qu'un seul interlocuteur, en l'occurrence le guichet unique ouvert à haï Salem, à la sortie sud de la wilaya. Dirigé par un cadre de l'administration, il abrite les services de l'APC et des directions de l'exécutif concernées, recevant et traitant quotidiennement de nombreux dossiers d'aide financière. Les citoyens rencontrés sur place ont exprimé leur satisfaction quant à l'amélioration de l'accueil et de la prise en charge des demandeurs. De son côté, le premier responsable de la wilaya, Abou Bakr Essedik Boussetta a, lors d'une visite, déclaré que «si certaines habitations en préfabriqué n'ont pas été remplacées, ce n'est pas de la faute de l'administration. Ce sont les familles qui n'ont pas pu se départager après le décès du propriétaire légal de l'habitation». L'éradication totale des chalets en préfabriqué est prévue pour fin décembre 2016. Ne resteront que les familles confrontées aux problèmes d'héritage et de cadastre. Selon le wali, 2500 familles ont bénéficié du montant de 120 millions et remplacé leurs baraques en dur en 2015. L'opération d'octroi de l'aide est toujours en cours, au rythme de 230 dossiers traités mensuellement.