Les prix des produits de large consommation se sont stabilisés. Les nouveaux chiffres de l'Office national des statistiques (ONS) confirment ainsi que le taux d'inflation est resté stable à 4,8% en janvier 2016, soit le même taux enregistré en décembre 2015 (contre 2,9% en décembre 2014). Ce rythme d'inflation annuelle représente le taux d'évolution de l'indice des prix à la consommation sur la période allant de février 2015 à janvier 2016 par rapport à celle allant de février 2014 à janvier 2015. Quant à la variation des prix à la consommation du mois de janvier 2016 par rapport à janvier 2015, elle a atteint 5,04% (contre 4,4% en décembre 2015 par rapport à décembre 2014). L'indice brut des prix à la consommation de janvier 2016 par rapport à décembre 2015 a progressé, pour sa part, de 0,76%, soit une évolution mensuelle plus élevée que celle observée en janvier 2015 par rapport à décembre 2014 (+0,1%). Par catégorie de produits, l'indice brut des prix à la consommation des produits agricoles frais a reculé de 1,5% en janvier 2016 par rapport à décembre 2015. Cet indice a augmenté de 9,8% pour les fruits et de 5,4% pour les poissons, alors qu'il a marqué une baisse de 16,3% pour la viande de poulet et de 1,5% pour les légumes. Les prix des produits agroalimentaires ont enregistré une croissance de 1,6% due à l'augmentation des prix d'un certain nombre de produits notamment des pains et céréales (+2,9%) ainsi que des sucres et produits sucrés (+1%). Les prix des produits manufacturés ont affiché une croissance de 2,2% induite essentiellement par la hausse des prix des carburants (+35,9%), lesquels ont enregistré une hausse, entre autres, de la TVA du gasoil en application de la loi de finances 2016. Quant aux services, l'évolution mensuelle de leurs prix à la consommation a baissé de 0,2% en janvier dernier par rapport à décembre 2015. Il y a lieu de noter que ce taux dépasse les prévisions du gouvernement dans la loi de finances pour 2016 qui tablait sur un taux de 4%. Le pouvoir d'achat des Algériens poursuit, en effet, son érosion, laquelle est favorisée par la dévaluation du dinar face au dollar et à l'euro depuis l'enclenchement du cycle baissier des prix du baril du pétrole en juin 2014.