Le secrétaire général du mouvement El Islah a estimé, hier, que le pouvoir sera mis à l'épreuve quant à sa crédibilité dans le dialogue qu'il entend ouvrir avec l'ensemble des partis politiques, notamment ceux issus de l'opposition. Filali Ghouini, intervenant à l'ouverture de la session ordinaire du bureau national de son parti a expliqué que le dialogue demeure la seule solution à même de sortir le pays de la crise multidimensionnelle qu'il traverse. «La solution à la crise que traverse le pays et à l'impasse actuelle dans laquelle se trouvent les acteurs politiques réside dans le dialogue, seule option à même de réaliser l'entente nationale», a déclaré le SG du parti islamiste, invitant l'ensemble des acteurs politiques à se rassembler autour de cet idéal. Pour Ghouini, «le dialogue doit réunir les différents acteurs de la scène politique pour l'élaboration d'une feuille de route», laquelle passera par la mise en place d'une commission nationale indépendante pour l'organisation des élections. Revendication phare des membres de l'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (Icso). Cette dernière devra se réunir le 30 mars, a rappelé F. Ghouini, et ce dans le cadre de son deuxième congrès dit Mazafran II. «Une occasion pour unifier les rangs et préparer la prochaine démarche», a-t-il précisé. Sur le plan économique, le secrétaire général d'El Islah, et après avoir tracé un sombre bilan évoquant longuement la crise économique que traverse le pays, a appelé à l'exploitation de toutes les ressources financières «y compris les fonds déposés dans des comptes à l'étranger». Faire face à cette crise passe par l'association de tous les acteurs et partenaires sociaux et syndicaux, pense l'orateur. Raison pour laquelle il a appelé «à associer les syndicats autonomes des différents secteurs aux travaux de la prochaine tripartite» pour trouver des solutions aux problèmes économiques du pays. Enfin, le SG du parti islamiste a évoqué les menaces qui guettent l'Algérie au niveau des frontières et le rôle important que joue l'Armée nationale populaire (ANP) dans la protection du pays, appelant à «dynamiser la diplomatie algérienne sur la scène arabe et africaine».