La Coordination de la communauté universitaire de Tizi Ouzou (CCUTO) regroupant trois structures syndicales, à savoir le Cnes, le Snapap et la Coordination locale des étudiants s'en prend encore aux responsables de l'université Mouloud-Mammeri. Selon ses propos tenus avant-hier lors d'une conférence de presse, «les responsables de l'UUMTO, à leur tête le recteur, ont confié la tâche de représenter les étudiants lors de la dernière visite du ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique à des personnes qui travaillent à leur service pour des intérêts personnels». Les conférenciers accusent l'administration d'avoir usé de violence à leur égard. «L'accès a été refusé à nos représentants qui ont été victimes d'agressions verbales et physiques au niveau de la résidence universitaire de Tamda». Après avoir identifié les «groupes instrumentalisés, dont deux coiffeuses», le Cnes et les deux autres composantes tiennent à dénoncer «ces comportements qui s'inscrivent dans une logique de manipulation, et ce, dans le seul but d'empêcher toute voix discordante d'être entendue. Nous ne permettrons à personne de manipuler l'université, ni le marchandage de privilèges», confie Samy Ould Ouali, coordinateur de la section Cnes. Alors que le ministre a appelé l'ensemble des parties au dialogue, le recteur de l'UMMTO n'a toujours pas communiqué d'information indiquant la réouverture des portes du dialogue avec les étudiants et les autres composantes qui réaffirment encore une fois leur disponibilité avec la direction de l'université dans le but de sortir de la situation de crise. Le représentant des enseignants a souligné que sa corporation ne va pas rester indifférente à la situation qui prévaut à l'université qui a besoin, selon ses dires, de tous ses enfants et ses composantes. «L'unique alternative pour sortir de cette crise est de rouvrir le dialogue pour trouver des solutions à ce qui se passe dans cette université qui nous est très chère». Les représentants de la CCTUO ont aussi mis l'accent sur le phénomène d'exclusion qui prend de l'ampleur avec plus de 400 étudiants exclus dans plusieurs facultés de l'université, comme ils ont évoqué les répressions exercées sur certains fonctionnaires.