L'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou était, hier, totalement paralysée. En plus des enseignants universitaires affiliés au Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes) qui ont entamé un mouvement de protestation de trois jours, les étudiants de la Faculté des sciences économiques et de gestion ont, de leur côté, déclenché une grève illimitée pour exprimer leur ras-le-bol quant à la dégradation des conditions dans lesquelles ils suivent leurs cours. A travers leur action, les étudiants dénoncent «la politique de la sourde oreille» des responsables de leur faculté, à sa tête, le recteur de l'UMMTO à l'égard de leurs revendications. Selon les protestataires, trois mois après la réunion ayant regroupé les représentants de l'administration de l'université avec le comité des étudiants de la Faculté des sciences économiques, rien n'a encore été concrétisé. D'ailleurs, c'est la non-concrétisation de la plateforme de revendications qui a incité les étudiants de ce département à revenir à la charge. «Nous avons été rassurés par le recteur pour prendre en charge nos doléances, mais malheureusement ce sont des promesses verbales et rien de plus. Nous avons favorisé le dialogue pour trouver une issue à nos préoccupations. Mais cette politique semble ne pas porter ses fruits sur le terrain. C'est pour cela que nous avons décidé de sortir dans la rue afin d'arracher nos droits», lâche un étudiant gréviste.