La Coordination locale des étudiants, le Snapap (section de l'UMMTO) et le Conseil national des enseignants de supérieur de Tizi Ouzou (Cnesto) comptent entreprendre des actions communes pour dénoncer, entre autres, «la fermeture des canaux de dialogue» avec les responsables de l'université. La faculté des sciences économiques, de gestion et des sciences commerciales, de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) est toujours paralysée par le mouvement de grève enclenchée par les étudiants depuis plus de dix jours. Ces derniers ont organisé,hier, des actions sur le terrain pour se faire entendre. Ils ont bloqué la voie publique après un rassemblement devant la bibliothèque centrale. Les protestataires exigent, entre autres, l'organisation d'une réunion élargie avec les différentes composantes de la faculté (étudiants, enseignants et responsables de la faculté) en présence du recteur de l'université, du vice-recteur chargé de la pédagogie et du vice-recteur chargé de la post-graduation «dans le but de promouvoir le dialogue pacifique et constructif entre les parties». «Face à cette inertie bureaucratique de l'administration, nous restons toujours mobilisés pour arracher nos droits les plus légitimes, et nous réclamation l'instauration d'un changement immédiat dans notre faculté», a martelé un étudiant qui rappelle que le départ de la doyenne de la faculté des sciences économiques, de gestion et des sciences commerciales est réclamé par les protestataire. Selon les grévistes, la première responsable de la faculté des sciences économiques «ne veut aucune initiative de dialogue avec les protestataires». Par ailleurs, lors d'un point de presse animé lundi, Samy Ould Ouali, coordinateur du Cnesto, a souligné l'unification de sa structure avec la Coordination locale des étudiants (CLE) et le Snapap en vue de mener un mouvement commun afin d'aboutir à la satisfaction de leurs revendications. «Face à l'accumulation des problèmes que vit l'université de Tizi Ouzou, de l'avis même de son premier responsable, et la persistance du blocage à laquelle a conduit la gestion unilatérale du nouveau recteur depuis sa prise de fonction, les trois composantes de la communauté universitaire se sont réunies, à travers leurs représentants respectifs, à savoir le Snapap, la CLE et le Cnesto, pour tirer la sonnette d'alarme sur les risques que cette gestion fait planer sur notre université. Nous voulons condamner, entre autres, la fermeture des canaux de dialogue qui n'a fait qu'exacerber les conflits», a déclaré M. Ould Ouali.