Le mouvement sportif national a perdu, hier mardi, l'une de ses figures les plus emblématiques et sans doute l'athlète le plus doué dans sa catégorie, le handisport. Avec ses douze titres mondiaux et ses six médailles olympiques dont cinq en or lors de ses cinq participations aux Jeux paralympiques, Mohamed Allek a marqué de son empreinte sa discipline, l'athlétisme. Grâce à ses exploits, il a fait sortir le handisport algérien de l'anonymat, devenant «la locomotive» d'un sport longtemps marginalisé chez nous. Un surnom qu'il n'a pas usurpé tout au long de sa riche carrière. Son plus grand exploit est d'avoir «banalisé» les titres mondiaux et autres consécrations olympiques, au moment où les autres sportifs algériens peinaient à s'imposer au plan continental. Mohamed Allek, dont la performance à Sydney (trois médailles d'or) n'a pas été égalée jusqu'à ce jour, reste l'athlète algérien le plus titré en handisport, toutes disciplines confondues. Sa disparition, à l'âge de 42 ans seulement, après une âpre lutte contre la maladie, est une grande perte pour le sport algérien. Il a perdu sa dernière bataille, mais son nom restera gravé dans la mémoire de tous les sportifs algériens. Repose en paix !