Les participants à une rencontre ayant réuni hier les commissionnaires en douanes et les responsables de la Direction régionale des douanes d'Oran ont convenu de la nécessité de «créer une synergie entre tous les secteurs pour régler les problèmes liés aux opérations d'exportation». Pour ces participants, nombre de problèmes liés, entre autres, à l'exportation peuvent être réglés en coordination entre les services des Douanes, ceux de la Police des frontières (PAF) et l'entreprise portuaire. Cette réunion, la première après l'installation du nouveau directeur régional, Abbas El Hadi, au mois d'octobre dernier, a été tenue à la demande de l'Union nationale des transitaires et commissionnaires en douanes algériennes (UNTCA) afin de faire part des préoccupations de la corporation et des problèmes qu'elle rencontre dans ses rapports avec l'administration douanière. Abondant dans le même sens, le président de l'UNTCA, Djelloul Aouidat, a indiqué que ce genre de réunion «est utile non seulement pour la corporation, mais également pour l'administration douanière». Il a souhaité que ces rencontres puissent créer un climat de confiance et de sérénité entre les deux parties pour régler tous les problèmes, tout en considérant que «la corporation est le bouclier de l'administration douanière». Parmi ces problèmes, le président de l'UNTCA a cité celui des agréments des commissionnaires en douanes. En effet, Djelloul Aouidat a indiqué que jusqu'à présent, 872 agréments ont été suspendus, 267 ont été annulés, 106 ont été retirés définitivement, 7 bloqués, 62 non localisés et 141 dossiers sont en suspend devant la commission de recours. Le même responsable a indiqué que la commission de recours devra se réunir le 12 mars prochain pour statuer sur les agréments suspendus. D'autre part, le directeur régional des douanes a souligné que de nombreux chantiers sont ouverts au niveau des douanes. «Les commissionnaires peuvent apporter leur contribution pour régler les problèmes et faire des propositions pour améliorer les procédures douanières». Ajoutant qu'un «système d'information moderne et efficace peut régler de nombreux problèmes, notamment ceux liés à l'export», citant le cas de la déclaration douanière électronique. Dans ce contexte, les commissionnaires ont saisi l'occasion pour exposer de nombreux problèmes liés, entre autres, à l'absence d'aires destinées à l'export au niveau du port d'Oran, des problèmes avec les consignataires et les transporteurs maritimes, celui des valeurs fourchettes des marchandises appliquées par les Douanes. Dans ce cas bien précis, le directeur régional des douanes a indiqué que l'administration douanière va recevoir, dans un avenir proche, des bases de données de l'Union européenne concernant la valeur des produits importés par les opérateurs algériens. «La valeur du produit sera donc déterminée par ordinateur à partir de cette base de données. L'agent vérificateur n'aura plus à apprécier de la valeur des marchandises et cela n'influera pas sur le traitement de la déclaration douanière», a-t-il indiqué.