La non-utilisation de produits phytosanitaires et de pesticides pendant la période de floraison a été au centre des travaux d'une rencontre sur le développement de l'apiculture à Tizi Ouzou. «L'utilisation de ces produits ainsi que des herbicides et des insecticides durant la période de floraison est très nocive, voire fatale pour les abeilles», a expliqué Salem Touati, président de l'Association des apiculteurs professionnels du massif du Djurdjura, abritée récemment par à l'Institut de technologie moyen agricole spécialisé en agriculture de montagne (ITMAS). Selon les apiculteurs, l'utilisation de ces produits doit se faire avant ou après la floraison, tout en avançant d'autres propositions dont la formation de vétérinaires spécialisés dans les pathologies apicoles, l'organisation des apiculteurs dans des associations et des coopératives, l'élaboration d'un guide sur les techniques de conduite d'un rucher et d'une carte apicole de la wilaya avec un inventaire des plantes mellifères. Le directeur local des services agricoles, Rachid Rahamnia, a précisé que les préoccupations des apiculteurs seront listées dans la perspective d'établir des recommandations à transmettre au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, en vue d'apporter des solutions aux contraintes rencontrées sur le terrain, qui permettront de booster cette activité. Il a indiqué que la wilaya de Tizi Ouzou dispose d'un potentiel apicole constitué de 104 300 ruches pleines produisant une moyenne annuelle de 3000 quintaux de miel. «Cette quantité reste insuffisante comparativement à l'importance du rucher local, et qui s'explique par le fait que cette wilaya est spécialisé dans la production d'essaims, puisque une moyenne de 45 000 essaims/an est annuellement mise sur le marché national», a-t-il observé.