Les résidants de la cité 300 Logements, baptisée cité Benatalah, au sud-ouest de la localité de la Chiffa dans la wilaya de Blida, ne cessent depuis quelques jours d'affluer vers le service de prévention et d'hygiène communal. Ces citoyens dénoncent avec véhémence l'état d'insalubrité que connaissent les caves de leurs immeubles, induisant une forte concentration de moustiques. « Ni l'OPGI, ni les services chargés de l'entretien, ni encore ceux de l'APC n'ont jugé utile de procéder à des opérations de vidange des caves inondées et de renouveler l'opération de fumigation et d'utilisation d'insecticides pour éradiquer ces insectes nuisibles et dangereux pour la santé des habitants », lance un locataire de ladite cité rencontré au bureau d'hygiène communal. Une première opération de démoustication a été menée par une entreprise privée entre le 24 mai et le 9 juin derniers. Une opération jugée insuffisante puisqu'elle s'est déroulée bien après la période larvaire située entre mars et avril. Aussi, une deuxième opération de démoustication devait intervenir pour toucher plus particulièrement les caves inondées des immeubles. Faute d'argent, elle a été carrément annulée, apprend-on du côté des autorités locales. « En attendant, nous et nos enfants continuerons à subir les piqûres de ces bestioles », déplore une mère de famille. Le premier vice-président de l'APC, M. Boudjemaâ, décline toute responsabilité de ses services quant à l'état de dégradation avancée des caves, devenues des gîtes propices à la prolifération des moustiques. En effet, les vides sanitaires sont gorgés d'eaux usées, stagnantes depuis plusieurs semaines, selon les locataires. Ces eaux usées émanent des fuites des canalisations et tant que celles-ci ne sont pas réparées, les moustiques proliféreront, causant d'énormes désagréments aux habitants. « Les opérations de vidange et de réparation des raccordements au niveau des caves ne sont pas du ressort de l'APC mais relèvent des services d'entretien de l'OPGI », estime le même responsable. A l'OPGI, on nous révèle que « le problème restera posé tant que les locataires ne s'impliquent pas pour signaler les anomalies à temps ». Notre source estime aussi que les locataires sont responsables de la dégradation des vides sanitaires et des caves puisqu'ils participent dans la plupart des cas à la détérioration des canalisations suite aux travaux qu'ils mènent anarchiquement chacun à son niveau. Les citoyens, pour leur part, interpellent les services concernés pour procéder à la réparation des diverses fuites, la vidange des caves et le lancement d'une nouvelle opération de démoustication.